Une fois de plus, Martine et Jean-Marc Thérouanne, créateurs et responsables du Fica, réussissent à faire venir des personnalités renommées du cinéma asiatique à Vesoul. Cette année, le réalisateur chinois Jia Zhang-ke sera président du jury et présent au Fica avec son actrice privilégiée Zhao Tao. Deux artistes que pourront rencontrer les jeunes des jurys lycéen et jeune, parmi d’autres. Outre la possibilité de découvrir des films rares, c’est une autre caractéristique importante du festival : les rencontres transculturelles et intergénérationnelles. Ces deux jurys incluent environ 130 membres, parmi lesquels Mona Laprévote et Oscar Garniron coprésidents du jury jeune et Roméo Kaïser, l’un des 3 présidents du jury lycéen. Tous trois sont des habitués du festival auquel ils se font une joie de participer. Mona est même depuis 4 ans dans le jury jeune, chargé de noter les films documentaires, et retient surtout les moments de rencontres et d'échanges. « Je trouve que quand on est jeune, c’est une grande richesse de pouvoir grandir en ayant l’occasion de discuter d’autres cultures avec des gens venant d’ailleurs. Il y a un bon panel de films pour tous les âges et tous les goûts. Can I Hug You, le film qu’on a primé l’an dernier, m’a beaucoup marquée et j’ai eu la chance de pouvoir échanger sur les réseaux sociaux avec la réalisatrice, Elahe Esmaili ». Cette année, Mona a souhaité également être bénévole du festival, « pour voir l’envers du décor avec toute l’organisation, je pense que c’est une belle expérience à vivre ».
Oscar n’était pas en France l’an dernier, mais n’a pas hésité à renouveler sa présence au Fica. « Ça ne prend pas tant de temps que ça. Pendant une semaine, on a une dizaine de films à voir, on a aussi des discours en français et en anglais à dire lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. On voit des films qu’on n’a pas l’habitude de voir, on découvre d’autres cultures du monde ».
Comme eux, Roméo est habitué au Fica depuis tout petit. Les écoles de Vesoul, de la maternelle au lycée, ont désormais intégré l’un des événements majeurs de l’année culturelle en Haute-Saône, et sensibilisent largement les élèves. « Depuis l’école primaire, je vais au Fica en tant que spectateur, note-t-il. C’est un bon moyen d’étendre sa culture cinématographique car le reste de l’année, on a l’occasion de voir surtout du cinéma français ou américain. Mais cette année, j’avais envie de m’impliquer et de pouvoir rencontrer les équipes, discuter avec les gens, ça m’intéresse beaucoup. Je pense aussi que participer aux cérémonies d’ouverture et de clôture doit être assez intéressant ».
S.P.
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