Vous avez tous vu une publicité du Comté sur une TV nationale. Depuis 1979/80, le CIGC (comité interprofessionnel du gruyère et du comté) investit chaque année près de 2,8 millions d’euros (en France) et 1,5 million d’euros (à l’international) dans la communication télévisuelle. Objectifs : montrer les valeurs nutritionnelles, l’authenticité du produit, la traçabilité. Dans les années 1970, le comté était peu connu du grand public et la communication était vieillotte avec uniquement des affiches sur les lieux de vente.
Mais, au fil des années, elle s’est développée. En 1993, le comté séduit avec une affiche d’un tableau de Courbet : il y est présenté dans une assiette accompagné d’une bouteille de vin et d’une miche de pain. L’authenticité du produit est valorisée. En 2011, les spots TV montrent que la fabrication du Comté continue de s’appuyer sur un savoir-faire artisanal, tout en garantissant la qualité et la traçabilité des fromages.
Avec cette communication plus incisive, le comté a gagné en notoriété et les ventes ont grimpé. En 2012, plus de 52 000 tonnes ont été vendues (+17 % en 10 ans).
Les moyens et hauts revenus ciblés
«Le comté est un fromage subtil, qui exprime une finesse et une très grande diversité aromatique qu'il puise dans son terroir et dans le savoir-faire de ses artisans» explique Aurélia Chimier, responsable communication et export du CIGC. Pour différencier le comté des fromages industriels, le CIGC a obtenu une Appellation d’origine protégée.
Le comté est un fromage qui s’affine dans les caves franc-comtoises. Plus il est vieux, plus il est cher. Même si ce fromage reste accessible à toutes les bourses, les études marketing donnent un portrait type de l’acheteur de comté en dehors de la Franche-Comté : revenus aisés, cadres, professions libérales, citadins, moyenne d’âge de 35 ans.
Si la France reste le 1er consommateur, ce fromage est aussi exporté dans le monde entier : Allemagne, Belgique, Etats-Unis, Royaume-Uni, mais aussi le Japon…
La forte concurrence du gruyère suisse
Le comté évolue dans un contexte de plus en plus concurrentiel. D’une part, le gruyère Suisse dispose d’un budget communication très important. «Par ailleurs, nous craignons que le client assimile le comté à un produit marketé et industriel alors qu’il ne l’est pas, affirme Aurélia Chimier. Voilà pourquoi notre communication valorise l’authenticité, la qualité et la traçabilité du comté».
Thomas Levêque
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