A la prochaine rentrée, l’Enilbio de Poligny ouvre avec le Cnam une licence pro «qualité et sécurité agroalimentaire». Elle sera issue d’un certificat de spécialisation et complétera un BTS qualité déjà proposé à l’Enilbio.
«Tous nos jeunes qui sortent trouvent du travail annonce Thierry Michelet, enseignant en charge de la coordination de la licence. C’est notre très bon taux de placement qui nous a permis de défendre la création de cette licence».
L’Enilbio dispose d’un savoir-faire reconnu. Elle y ajoute des équipements en rapport : une halle de 5000 m2 de laboratoires et d’ateliers, financée par la Région et l’Europe.
«Il s’y déroule des activités de transformation du lait tous les jours explique Fabienne Martin, directrice adjointe. Les produits qui en sortent sont commercialisés, donc nous sommes soumis aux mêmes règles que les entreprises agroalimentaires. Du coup, nos élèves en qualité effectuent eux aussi leurs travaux pratiques en conditions réelles». Ils sont mêmes plongés dans un environnement agroalimentaire complet, avec la présence à Poligny d’Actilait, d’un centre de recherche Inra et du laboratoire départemental LDA 39 financé par le Conseil général du Jura. Pour eux, les études se passent réellement dans un environnement professionnel.
Des analyses et des normes
Dans l’agroalimentaire, la qualité concerne deux domaines : les analyses et contrôles en laboratoire et la démarche qualité proprement dite, c’est-à-dire la mise en place de normes en vue de labellisation. Le BTS est plutôt porté sur la première partie, tandis que les élèves de licence auront la double compétence. Les missions sont en conséquence : contrôle de la qualité des produits, veille au respect des règles d’hygiène, gestion du système qualité d’une entreprise, analyse des produits. Les professionnels peuvent travailler dans les entreprises d’agroalimentaire, dans les laboratoires ou encore dans les organismes chargés du suivi des produits labellisés.
«En sortant de licence, les jeunes seront capables d’aller faire une étude, de monter un système qualité, de discuter avec des personnels de la production en étant crédibles» souligne Thierry Michelet.
Autre atout : les débouchés sont plus larges que l’agroalimentaire au sens strict. Même avec une petite adaptation, les connaissances acquises en contrôle et analyses sont transférables à d’autres domaines tels que le cosmétique, la pharmacie. Des élèves sortis il y a 2 ans, l’un d’eux est même responsable qualité dans une entreprise de pièces mécaniques.
Stéphane Paris
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