Il vit son emploi d’avenir comme une vraie sortie de galère. Venu du sud de la France, d’où il est originaire, pour une promesse d’embauche non tenue, il s’est retrouvé dans une situation qu’il connaît depuis l’âge de 17 ans.
«Depuis que j’ai quitté ma famille, j’ai enchaîné les petits boulots, le travail au noir. J’ai quand même passé un BEP métiers des services administratifs mais il ne m’a pas servi à trouver du travail. C’est au Pôle emploi qu’on m’a parlé des emplois d’avenir et un jour on m’a appelé pour un rendez-vous au Conseil général du Doubs. Le lendemain, j’étais embauché». Un contrat d’un an renouvelable 2 fois en poche, il se dit soulagé. «Je suis affecté à la classothèque de la direction des solidarités. Avec ma tutrice, on s’occupe des dossiers en friche : on les met à jour, on les allège, on les classe, on les archive en numérique, on détruit ceux qui doivent l’être. C’est un gros boulot mais rien à voir avec ce que j’ai connu avant. Il y a une bonne ambiance, je fais 37 h avec des heures que je peux récupérer, je vais suivre une formation de préparation au concours. Tout va bien, mais il faut se bouger».
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