"Ce que je fais s’appelle logistique à l’armée. Il s’agit de s’occuper des décors, des autorisations de tournage auprès des mairies ou établissements où l’on tourne, du ravitaillement, du logement, du transport, des figurants, etc. En gros, je mets de l’huile dans les rouages. Je ne m’occupe pas du tout du côté artistique. Chaque film est particulier, il faut s’adapter à chaque fois au réalisateur qui donne le la. C’est un métier où il ne faut jamais rien lâcher. Organiser un film est toujours un miracle, un défi à relever. Il faut que le jour J tout soit prêt au bon moment, au bon endroit et dans le même temps, il faut s’adapter aux caractères, aux aléas. Le tout avec du stress et un directeur de prod qui vous rappelle sans cesse combien tout cela coûte.
Je suis entré tout à fait par hasard dans le cinéma, par une rencontre, alors que je n’étais pas du tout dans ce monde. Cela a été une opportunité totale et j’ai bifurqué. Pour les métiers très techniques comme chef opérateur ou ingénieur du son, ce n’est pas possible, mais il y a d’autres fonctions qui permettent d’entrer dans le cinéma sans compétence particulière.
Depuis 20 ans, jai fait une vingtaine de longs métrages, des téléfilms, des pubs. Jusqu’en 2009, je n’ai pas eu de problème pour trouver du travail, mais depuis les choses ont changé, on n’a plus de visibilité. Avant, au moment d’un tournage, j’avais déjà un projet pour après. Maintenant, ce n’est plus le cas".
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.