Elle aurait pu se lasser des repas trop bruyants. Mais il n'en est rien. A vingt-deux ans, Hélène Delcher attaque sa troisième rentrée scolaire en tant que surveillante de cantine. Une longévité qu'elle explique simplement : "J'aime être au contact des enfants. Ce poste m'en offre la possibilité." Ce qui n'était pas franchement le cas de son précédent job. "Auparavant, j'étais caissière dans un supermarché le week-end. J'ai appris par le bouche à oreille que la mairie de Besançon recherchait des personnes pour encadrer les cantines le midi et surveiller les études le soir. Comme j'étais intéressée, j'ai postulé. Et on m'a proposé un poste de surveillante de cantine." Mais sur quels critères, ces jeunes sont-ils recrutés ? "Actuellement, la ville de Besançon emploie plus de 200 surveillants de cantine. S'il n'existe aucune condition particulière pour postuler, il est certain que les étudiants qui ont le Bafa nous intéressent tout particulièrement", souligne Cyril Vuillier, en charge du dispositif à la mairie de Besançon.
Un salaire estimé
à 200 € par mois
Quand elle s’est portée candidate, Hélène Delcher était titulaire du Bafa et pouvait se targuer d'une première expérience réussie dans l'animation. "Je pense que ces différents éléments ont joué en ma faveur lors de mon entretien." En poste à l'école primaire des Chaprais depuis deux ans, elle profite de chaque instant. "C'est une expérience très enrichissante. Avec les enfants, ça se passe très bien et l'ambiance au sein de l'équipe de surveillants est excellente." Même les repas que l'on pourrait croire trop bruyants et à la longue bien pénibles n'altèrent pas sa bonne humeur : "A table, c'est vrai que ce n'est pas toujours facile." A charge pour les surveillants de faire évoluer le comportement des enfants.
"Depuis deux ans que je suis à l'école des Chaprais, j'ai noté pas mal de changements", souligne, à ce sujet, Hélène Delcher. Avant de préciser que son travail ne consiste pas seulement à surveiller les enfants à la cantine. "En dehors du repas, les enfants ont droit à une heure de récréation. Nous devons également être présents à ce moment là. Régulièrement, nous leur proposons des activités mais sans jamais rien leur imposer." Après avoir pris le relais des enseignants à 11 h 30, Hélène et ses collègues assurent la transition jusqu'à 13 h 30 et la reprise de la classe. Des horaires qui ont séduit Hélène Delcher, aujourd'hui en cinquième année d'histoire. "Le fait de ne travailler qu'entre midi et deux était pour moi très intéressant. Je ne voulais pas d'un job qui empiète trop sur mon emploi du temps universitaire. Et puis financièrement, ça m'apporte un petit plus."
Un petit plus estimé à 200 € par mois. Auquel il convient d'ajouter l'expérience emmagasinée par cette future professeur des écoles au contact de ces enfants.
J.M.
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