Beau métier : présenter et mettre en valeur le patrimoine culturel, commenter les monuments avec des données historiques, géographiques, architecturales et des anecdotes. Enrichir la visite des touristes en maniant connaissances et bonne humeur. Pour l’exercer, il faut une carte professionnelle de guide conférencier, elle-même soumise à l’obtention d’une licence professionnelle (1).
Jusqu’à présent, les jeunes francs-comtois qui s’orientaient vers cette profession pouvait aller jusqu’au BTS tourisme (2), mais devaient ensuite partir pour poursuivre le cursus (à Lyon pour le plus proche). Ce ne sera plus le cas à partir de 2016 : à la demande de la Région, le Greta ouvre une
licence pro à Luxeuil. Hébergée au collège Rostand, la première session doit se dérouler du 7 mars au 30 septembre, avec 280 h en entreprise. Huit à 12 places sont ouvertes : si la France est le pays le plus visité au monde, il ne s’agit pas non plus d’un métier à recrutement massif. Il est même assez souvent précaire ou exercé en activité complémentaire.
La licence pro est ouverte aux demandeurs d’emploi (ou aux salariés dans le cadre d’un Cif) ayant un bac+2 et se propose de donner aux stagiaires des bases solides : langue étrangère, économie du tourisme, cultures et patrimoines européens, nationaux et locaux, démarche d’interprétation, méthodologie et techniques, gestion de l’activité forment un menu copieux réparti en 525 h de cours. L’un des objectifs est
«d’améliorer la qualité de l’accueil et de l’animation touristique» à l’heure où ce secteur est devenu un enjeu économique.
«Le métier présente la caractéristique d’être très saisonnier précise Jacques Tervel, conseiller en formation continue chargé de la mise en place de cette formation.
Nous voulons donner aux professionnels les outils pour être actif hors saison et pouvoir travailler sur une année complète. La Franche-Comté, c’est 2 saisons et de longs moments de calme. Pourquoi ne pas les mettre à profit pour la mise en place de projets, l’événementiel ? Cela peut représenter des pistes de travail».
L’entrée en formation se fera sur entretien et tests. Leurs objets cernent les qualités et compétences essentielles à posséder : expression orale et écrite, langue anglaise, analyse de documentation.
«La profession demande des capacités culturelles mais aussi des aptitudes d’adaptation au public avec un savoir-faire un peu théâtral : un guide conférencier est amené à prendre la parole dans un lieu où l’on bouge, avec un public disparate, allant des enfants au 3e âge». Ce qui implique allier qualités relationnelles et capacité d’être pédagogique, de vulgariser mais aussi parfois d’être pointu.
S.P.
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