Vanessa Faivre est l’une des premières à avoir signé un contrat de génération, au mois de mars. A 26 ans, le dispositif lui a permis d’être embauchée en CDI à l’imprimerie Schraag, à Trévenans, dans le Territoire de Belfort. Elle y était en CDD depuis un an. «C’est clairement l’opportunité de ce dispositif qui nous a permis de l’embaucher annonce Fanny Schraag, chef de cette entreprise d’une quarantaine de salariés. On se posait la question de la garder en raison de la visibilité limitée du carnet de commandes, qui rend hésitant à s’engager sur des CDI». Le profil de la jeune belfortaine colle parfaitement à la cible visée : moins de 26 ans, sans qualification, décidée à travailler. « Au départ, sa motivation a fait la différence. Elle nous a fait parvenir plusieurs fois son CV, en nous disant que si on l’embauchait, elle ferait tout pour se former et acquérir les qualifications nécessaires. Du point de vue de son envie et de son travail, elle donne entièrement satisfaction ». Après avoir fait ses preuves, Vanessa est donc récompensée grâce au dispositif mis en place par le gouvernement et abondé par la Région Franche-Comté. Le Conseil régional a en effet immédiatement emboîté le pas de l’Etat : ce dernier a fixé l’objectif de 100 000 contrats de génération d’ici 2017 et la collectivité franc-comtoise a placé la barre à 1000. Avec un appui financier : l’entreprise signataire reçoit une aide d’Etat de 1000 euros par trimestre pendant 3 ans, à laquelle la Région ajoute 2000 euros chaque année pendant la même période. Au total 18000 euros, pour encourager les chefs d’entreprise à embaucher des jeunes de 16 à 25 ans (30 ans s’il est reconnu travailleur handicapé) tout en conservant des seniors en poste. Car le contrat de génération fonctionne sur le mode binôme : il doit inclure à la fois l’engagement d’un jeune et le maintien en poste d’une personne de plus de 57 ans (55 s’il est reconnu travailleur handicapé). Cela permet d’encourager l’emploi sur les tranches d’âge les plus en difficulté de ce côté, en favorisant la transmission de savoirs. De ce point de vue, il n’est pas étonnant que la Région se soit impliquée dans le dispositif : elle expérimentait déjà depuis 18 mois un contrat de solidarité intergénérationnel.
Pour les jeunes concernés motivés, c’est un argument de poids à utiliser - dans une période où ils ne sont pas si nombreux : pourquoi ne pas tendre la perche aux entreprises en leur montrant qu’elles sont éligibles à cette aide ? Comme Vanessa, il faut parfois faire montre de volontarisme.
S.P.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.