Orientation
Après le bac, je souhaitais faire une école d’architecture mais je n’ai pas été pris alors je suis allé en licence sciences de l’ingénieur, par défaut. Ca ne m’a pas plu, j’ai arrêté, j’ai un peu travaillé dans la restauration puis j’ai tenté ma chance à l’IUT génie civil. Les deux années d’IUT se sont très bien passées. La formation y est assez large pour permettre de voir tous les aspects du génie civil et se rendre compte de ce qui plaît ou pas. Elle m’a donné envie de postuler à des écoles d’ingénieur. Malheureusement, me rendre aux concours était compliqué alors j’en ai fait peu et ça n’a pas suffi. Comme je voulais continuer, que j’étais installé à Auxerre, je suis parti en licence pro pour éventuellement poursuivre en master pro. Il n’y en a pas énormément mais quelques écoles d’ingénieurs comme le Cesi à Toulouse ou l’Enise à St-Etienne le proposent.
Métier
Je suis en apprentissage au SDEY (1), où j’avais déjà fait un stage en 2e année d’IUT. J’ai un rôle de chargé d’affaires. J’interviens essentiellement en phase de conception, au moment où commence un projet. Lorsque nous recevons une demande d’une commune pour une installation énergétique, il y a d’abord une phase de prépiquetage où les représentants des différentes parties (mairie, SDEY, entreprise) se rendent sur le terrain pour étudier la faisabilité. Ensuite je récupère les mesures, je fais les plans et je chiffre les travaux. En phase de réalisation, on assure le suivi de chantier, les comptes-rendus, la réception. En ce moment, je suis sur un chantier de dissimulation de réseaux basse tension pour l’éclairage public et la fibre optique. Cela représente 500 m linéaire et un coût de 280 000 euros HT.
Qualité
Il faut vraiment savoir de quoi on parle, avoir toutes les bases techniques. Je ne connais pas encore tout, mais les chargés d’affaires m’expliquent petit à petit. Rien ne doit être laissé au hasard, alors il ne faut pas hésiter à poser toutes les questions, pour vraiment savoir ce qu’il y a à faire. Donc il ne faut pas avoir peur des gens ! On se concerte, on regarde les plans ensemble, il y a beaucoup «d’humain» et c’est ce que j’aime dans ce métier. Evidemment, il faut être organisé car un chantier est une série d’étapes, très contractualisées, très réglementées, très carrées.
Difficultés
Quand on chiffre un chantier, on essaie d’approcher au plus près, mais ca ne se passe pas toujours comme prévu. Quand il y a des problèmes, il faut aller discuter, trouver des solutions, informer tout le monde. Ce sont parfois des périodes tendues et là, il ne faut pas hésiter, ni faire l’autruche !
Avenir
Maintenant que je connais le BTP, je n’ai aucun regret par rapport à l’architecture. Aujourd’hui, j’apprends ce qui concerne les marchés publics. Plus tard, j’aimerais bien voir ce qui se passe dans le privé pour compléter mes connaissances : bosser à côté d’un conducteur de travaux, faire des études de projets, des programmations de chantier, de l’accueil de fournisseurs.
Auxerre
C’est une petite ville, ça ne bouge pas trop, il n’y a pas une grande vie étudiante. Mais d’un autre côté, c’est abordable, notamment pour le logement. Et l’IUT est sympa, notamment depuis qu’ils ont construit le 4e bâtiment.
Commentaires
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