«Ce qui me plaît, c’est travailler avec l’oiseau, être capable de le lâcher et de le récupérer selon des règles et des méthodes dont certaines ont été créées il y a des milliers d’année ». Une passion naît parfois par hasard. C’est le cas pour Vincent Lecoin qui a découvert la fauconnerie en 2000, alors qu’il avait 18 ans. «J’ai eu l’opportunité de remplacer un soigneur animalier à Jurafaune, à l’époque à Arlay. J’y ai rencontré Franck Guigneret, lui-même fauconnier, et la discipline m’a plus tout de suite. Auparavant, je n’avais pas d’attirance particulière, même si j’ai toujours été passionné par le Moyen-Age».
Comment devient-on fauconnier ?
«J’ai su m’occuper des oiseaux au bout d’un an et demi, les faire voler au bout de quatre. Auparavant, j’ai appris avec Franck Guigneret, j’ai fait un stage d’un mois chez Jacques-Olivier Travers, aux Aigles du Léman et on m’a proposé de remplacer une jeune fille qui quittait Jurafaune. En vacances dans le sud, j’ai également rencontré des fauconniers qui m’ont donné mon premier faucon. Et puis avec Franck, on a eu un contrat pour chasser les nuisibles autour de Solvay, à Tavaux. C’est là que j’ai vraiment appris. Enfin j’ai intégré une académie de fauconnerie en 2008 : l’association nationale des fauconniers et autoursiers français, qui regroupe une cinquantaine de personnes».
Que faut-il pour être fauconnier ?
«Il faut du mental et de la rigueur dans le dressage, être sportif et respectueux des oiseaux. Comme c’est assez compliqué, il faut vraiment être passionné, avoir la sensation, le sens de l’oiseau, savoir gérer toutes les situations. Il faut trouver un fauconnier pour apprendre avec lui. Il n’y a pas de diplôme en France, mais il faut passer son permis de chasse et obtenir une carte de détention de la Préfecture si l’on veut avoir un oiseau chez soi (on a droit à 6 maximum)».
S.P.
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