Emeline, 23 ans, est étudiante infirmière. Depuis 2 ans et demi, elle fait des remplacements à Eliad, association spécialisée dans l’aide à domicile. «J’ai découvert le métier en postulant pour un job d’été. C’est vraiment ce à quoi je m’attendais. Depuis, je suis dans leur base de contacts, ce qui me permet de travailler lors de chaque période de vacances». Un job en lien avec ses études et de nombreux points positifs : l’expérience, le sentiment d’être utile mais aussi l’assurance de ne pas avoir à chercher une autre source de rémunération l’été.
«Quand on a besoin d’un job, c’est pratique confirme Laura, 21 ans, étudiante en BTS assistant manager. Lorsqu’ils ont besoin de personnel, ils nous appellent. Pour ma part, je travaille environ deux week-ends par mois et une semaine pendant les vacances. J’ai fait pas mal de petits boulots, c’est le plus enrichissant. Il faut aimer le contact humain, aimer se sentir utile. Certains peuvent se dire qu’ils vont passer leurs vacances à faire le ménage. Mais ce n’est pas le cas, il y a aussi beaucoup de lien. Si on fait ça uniquement pour l’argent, ce n’est pas la peine». Emeline insiste sur l’important apport personnel. «J’ai découvert des qualités. J’étais peut-être moins patiente avant. Ca m’a forgée, ça m’a aidée dans mes études et dans ma vie.»
Les études de Laura montrent qu’il ne faut pas nécessairement étudier dans ce secteur (1) - même si elle a suivi une formation sanitaire et sociale avant de changer d'orientation. Les jeunes de ce profil restent cependant majoritaires. «Nous recrutons également des jeunes qui ont une expérience dans certains domaines comme le baby-sitting mais aussi des débutants dont le profil nous semble intéressant. Nous avons un vivier que l’on est obligé de renouveler précise Ghislaine Belleney, responsable du recrutement. Ce sont à 90 % des étudiants et très majoritairement des filles. Mais les garçons sont les bienvenus». Au préalable, Eliad propose un jour et demi d’accueil et de tutorat.
L’association accompagne plus de 9000 personnes, âgées, handicapées, malades grâce à 1300 professionnels. Les aides varient selon les personnes : entretien du logement, courses, repas, hygiène corporelle, déplacements, etc. «Il faut être assez disponible, posséder permis et véhicule. Et avoir des qualités humaines : relationnel, empathie, altruisme, capacité d’adaptation aux situations et lieux de vie». Les deux jeunes filles ajoutent «patience, organisation, feeling. Il y a des personnes qui aiment parler, d’autres non. Il faut s’adapter à certains caractères. Avoir le sens du contact mais en sachant garder ses distances».
«Plus généralement, ce sont des métiers qui ont beaucoup évolué en 10 ans estime Ghislaine Belleney. Il faut beaucoup plus de compétences qu’avant». Rémunération : smic, majoré les dimanches et jours fériés, déplacements indemnisés.
S.P.
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