On peut travailler en pharmacie sans passer par la fac de médecine. S’il ne permet pas de devenir pharmacien, le CFA forme au métier de préparateur. Estelle, 24 ans (à g. sur la photo), et Charlotte, 20 ans ont choisi cette voie. Elles sont en 2e année de brevet professionnel dans une classe d’une quinzaine d’élèves - dont un seul garçon. Leurs motivations sont différentes. Estelle est suisse, elle est venue en France «par amour». «Pharmacien, c’est le métier de ma maman. J’ai d’abord fait un CAP vente puis un bac pro commerce à Gevingey pour pouvoir entrer au CFA de la pharmacie». Charlotte est bisontine. Elle a passsé son bac S à quelques dizaines de m du CFA, au lycée Jules Haag. «J’ai toujours voulu m’orienter vers le milieu de la santé. J’ai commencé la fac de médecine, mais je n’étais pas sûre que ça allait me plaire alors j’ai bifurqué».
Avec l’apprentissage, elles sont déjà dans le bain, l’une à la pharmacie mutualiste à Lons, l’autre à celle du Stade à Besançon. «C’est très complémentaire avec ce que l’on apprend en cours» constate Estelle. «Quand on sortira, on n’aura pas seulement le diplôme, mais déjà de l'expérience, estime Charlotte. Je vois bien ceux qui sont en stage : ils ont appris plein de choses mais ont moins de notions pratiques comme passer une ordonnance. En étant en entreprise, on apprend sans s’en rendre compte».
Elles décrivent un métier polyvalent avec des tâches de comptoir, de commandes, de rayon, de livraisons pour les Ehpad. Elles connaissent déjà les qualités dont il faut faire preuve au comptoir : compassion, patience, écoute, sens du contact, dynamisme, réactivité. Savoir réexpliquer une ordonnance. Elles ont aussi conscience des difficultés : les permanences de soirée ou de week-end ou les réactions de la clientèle, «parfois pas facile». Et «on est aussi là pour donner des conseils, alors il y a énormément de choses à apprendre et à savoir».
Elles envisagent la suite différemment. Charlotte aimerait «continuer un an d’études pour faire une spécialisation hospitalière à Metz ou à Lyon». Estelle souhaite «travailler 5 ans pour avoir les années d’expérience qui permettent d’entrer à l’école des cadres et devenir cadre référente en milieu hospitalier».
S.P.
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