Parmi les jeunes accompagnés par Jean-Noël Marguier à la Mission locale, Florian, 20 ans, vient de décrocher son premier emploi dans une usine fabriquant de cartes électroniques à Guyans-Vennes. «Je cherchais depuis 17 mois. J'avais un peu lâché au bout d'un moment parce que je ne trouvais pas.» Titulaire d'un bac pro système électroniques numériques obtenu au lycée Montjoux, Florian s'est tourné vers la Mission locale de Baume-les-Dames. «J'ai suivi des ateliers pour rédiger mon CV et ma lettre de motivation et avec mon parrain je me suis préparé aux entretiens. Pour l'entretien d'embauche, c'était la première fois que j'allais dans cette entreprise, mais je n'étais pas trop stressé». Peut-être la raison de sa réussite ? En tout cas, dès l'annonce de son embauche, Florian a vite appelé son parrain pour le remercier.
Les portes qui peuvent ouvrir sur le monde du travail existent... à condition de savoir où, quand et comment frapper. Pour accompagner les jeunes dans leurs démarches pour décrocher le fameux sésame, la Mission locale du bassin d'emploi de Besançon leur met à disposition un réseau de parrains et marraines bénévoles, dont fait partie Jean-Noël Marguier.
«Les jeunes entrent dans ce dispositif quand ils ont validé leur projet professionnel mais ont des difficultés à accéder à l'emploi, par manque d'autonomie, d'expérience ou de réseau par exemple» précise Murielle Richard, directrice de la Mission locale.
Le parrain rencontre alors le jeune et construit avec lui un accompagnement individuel et personnalisé qui peut aller de la réécriture du CV à la préparation à l'entretien en passant par la recommandation auprès d'une entreprise. «Nous leur faisons bénéficier de notre réseau et les jeunes peuvent se présenter à un entretien avec nos cartes de visite et expliquer qu'ils sont parrainés. Cela leur donne une crédibilité» explique Jean-Noël Marguie.
Parfois, il s'agit simplement de déclencher le «déclic» qui va ouvrir des nouveaux horizons. «J'ai souvenir d'avoir accompagné une jeune fille jusque devant l'entreprise quelques heures avant l'entretien, pour qu'elle repère les lieux. Cela a suffi à lui donner la confiance nécessaire. Beaucoup sont démotivés, découragés, certains même dépressifs» précise Agnès Pentecôte, marraine depuis 2 ans.
«Ce qui nous motive c'est la réussite des jeunes. Quand l'un d'eux m'appelle pour me dire qu'il a décroché un emploi, je suis heureux» confie Jean-Noël. Moment de bonheur partagé, comme lorsque Berry, 22 ans, qui vient de décrocher un emploi dans une assurance, lui écrit «l'entretien s'est très bien passé, c'est grâce à vous et vos conseils».
Katia Mairey
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.