Avec un budget en hausse, le ministère de la Justice annonce vouloir améliorer le quotidien des justiciables et de ceux qui rendent la Justice. Les greffiers sont au cœur du système. Le rôle de ces « techniciens de la procédure » ? Accompagner au quotidien les magistrats dans les actes de leur juridiction et authentifier les actes juridictionnels : enregistrement des affaires, information des différentes parties à un procès du calendrier de celui-ci, préparation des dossiers, prise de notes du déroulement des débats, rédaction des procès-verbaux, mise en forme des décisions. « Dans le cadre d’un service d’accueil et d’informations générales du public, le greffier est chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires, précise le ministère dans sa campagne de recrutement. Maillon essentiel du fonctionnement de la Justice, tout acte accompli en son absence peut être frappé de nullité ». Ce métier offre également des perspectives d’évolution (chef de service, greffier principal, directeur des services de greffe, magistrat).
En 2022, 389 postes sont à pourvoir par le biais d’un concours national en externe et 286 par le biais du concours interne. Les inscriptions aux concours externe et interne sont ouvertes du 12 novembre 2021 au 10 janvier 2022. Les épreuves écrites d’admissibilité se dérouleront les 15 et 16 mars 2022 et seront suivies, pour les candidats déclarés admissibles, d’une épreuve orale d’admission à partir du 30 mai 2022. Le concours externe s’adresse aux titulaires d’un titre ou diplôme classé au moins au niveau III (bac +2 minimum) ou d’une qualification reconnue équivalente à l’un de ces titres ou diplômes. Les agents déjà en poste dans une administration et justifiant de 4 années au moins de services publics pourront quant à eux concourir en interne.
Les lauréats intégreront ensuite l’Ecole nationale des greffes de Dijon, laquelle dispense une formation de 18 mois, rémunérée. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires sont appelés à choisir leur poste, à partir d’une liste nationale établie par l’administration.
Les CPIP, contre la récidive et pour la réinsertion
Par ailleurs, le ministère ouvre 330 postes de conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP), par le biais de concours ouverts jusqu’au 10 décembre 2021. La mission des CPIP est double. Il s’agit d’abord d’accompagner les personnes placées sous main de justice dans le cadre d’un parcours d’exécution des peines : l’objectif est d’assurer le respect des obligations imposées aux personnes condamnées à des peines d’incarcération ou des peines alternatives à l’incarcération, afin de lutter contre la récidive et de préparer leur réinsertion. Les CPIP accompagnent les personnes suivies afin de lutter contre la désocialisation des détenus et de faciliter l’accès aux dispositifs d’insertion et de droit commun. Parallèlement, ils ont un rôle d’aide à la décision judiciaire : les CPIP accompagnent l’autorité judiciaire dans la prise de décision en apportant les éléments d’évaluation permettant de préparer et de mettre en œuvre les condamnations ou en proposant des mesures d’aménagement de peine, en lien avec les magistrats et les partenaires qui accompagnent les missions de réinsertion (pôle emploi, mission locale, structures d’hébergement, organismes de formation, etc.).
Quatre concours auront lieu simultanément en fonction du profil des candidats. Les épreuves d’admissibilité se dérouleront les 10 et 11 février 2022 et seront suivies, pour les candidats admissibles, d’épreuves d’admission du 2 au 20 mai. Les lauréats intègreront l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) pour y suivre une formation rémunérée de deux ans avant d’être titularisés fonctionnaires de catégorie A. Le concours interne est ouvert aux fonctionnaires ou agents publics justifiant de quatre années d’exercice, le concours externe est accessible à bac+3 ou titre équivalent, le concours externe sur titre est accessible à bac+3 ou équivalent dans le domaine social ou éducatif et le troisième concours est destiné aux candidats justifiant de l’exercice, pendant au moins cinq ans au cours des dix années précédant l’ouverture du concours, de certaines activités professionnelles, d’un mandat de membre d’une assemblée élue d’une collectivité territoriale ou d’une activité en qualité de responsable, y compris bénévole, d’une association.
Par la suite, les CPIP peuvent notamment évoluer vers le corps des directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation.
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