Pour lancer leur commerce, Anne et Vincent Charles ont choisi la vente en ligne, exclusivement. Pour une simple raison : c’est plus facile que d’ouvrir une boutique "en dur".
«L’e-commerce est pratique, modulable, permet de travailler chez soi résume Vincent.
C’est plus simple pour débuter. On n’a pas besoin de chercher un bon emplacement pour un local avec vitrine, ni d’un gros investissement. La clientèle est potentiellement plus vaste. Ouvrir un magasin dans le bassin de Besançon serait beaucoup moins évident». Seule nécessité, la location d’un box pour le stockage des marchandises. Mais attention, s’il constate des commandes venant d’endroits très divers, France comme Belgique, Vincent a bien conscience que tout n’est pas rose dans le monde de l’e-commerce. Cela reste une entreprise (SARL en l’occurrence) avec tous les impératifs que cela induit.
«La com, c’est compliqué et cher, beaucoup plus que ce que l’on pensait. Le référencement, Google, Facebook, ce sont des batailles. Pour se faire connaître et décoller, ce n’est pas évident. On dit que 40 % des achats se font sur internet, mais ce sont les grosses enseignes qui en profitent. On est en concurrence avec des gros sites qui peuvent se permettre d’offrir les frais de port. On retrouve un peu le même problème que celui des petits commerçants par rapport à la grande distribution».
Passion pour les Etats-Unis
S’ils découvrent le "numérique", ils ont l’expérience de l’entreprise, après avoir tenu une franchise Subway à Besançon pendant 7 ans.
«Mais nous ne voulions pas repartir sur une franchise. Nous voulions vraiment quelque chose qui nous appartienne et nous permette d’allier travail et passion».
Leur passion commune, c’est les Etats-Unis. Au cours de plusieurs voyages, ils les ont sillonnés en long et en large.
«Nous avons été élevés avec le culte de la culture américaine, alors nous voulions voir de nos propres yeux. On n’est pas fans des grandes villes mais on aime cette culture foisonnante, les paysages incroyables et diversifiés et notamment les grands parcs, que nous adorons. La dernière fois, en rentrant, on s’est posé la question de faire quelque chose là autour et l’idée est venue de créer ce site de vente de objets des Etats-Unis».
C’est l’autre spécificité de
"la Maison de l’oncle Sam" : elle ne vend que des produits estampillés US – avec peut-être une extension prochaine au Canada,
«mais ça reste l’Amérique du nord». Le site propose des produits dans une vingtaine de catégories, de l’épicerie aux objets décoratifs en passant par la quincaillerie, la papeterie ou les jeux. Les plus vendus : mugs pot d’huile, couteaux Old Hickory, décapsuleurs.
«La tendance est au vintage. Il y a aussi une forte demande en alimentation, mais c’est un peu plus problématique à faire venir. Il faudrait un grossiste en France».
Tous les produits sont fabriqués artisanalement par des indépendants. Anne et Vincent tiennent à un certain nombre de valeurs. Les notions de mode de vie durable, d’entreprise sociale, de philanthropie ou de respect de l’environnement apparaissent sur le site.
«On tient vraiment à des petits objets en petite série, mais ce n’est pas évident car ce n’est pas ce qui est le plus demandé. Les gens cherchent plutôt les grandes marques symboliques de l’Amérique».
En complément du numérique, "
la Maison de l’oncle Sam" va participer à des événementiels, comme prochainement le salon vintage de Micropolis (20 et 21 janvier).
«Pourquoi pas des boutiques éphémères de temps à autre ? Je pense que les magasins en dur ont encore des beaux jours. Les gens aiment bien voir et toucher le produit concret».
Pour l’instant, la prochaine étape est le Québec où Anne et Vincent comptent se rendre prochainement pour trouver des fournisseurs en phase avec leurs idées. Histoire de diversifier leurs produits.
S.P.
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