La mécatronique est un métier pluridisciplinaire encore nouveau qui combine mécanique, électronique, automatique et programmation pour concevoir et fabriquer un produit. Aux worldskills, la compétition met aux prises des binômes. « L’un pour monter l’automatisme (ligne de production, station…), l’autre pour créer un programme qui le fait fonctionner » explique l’un des membres du jury. Pour ajouter encore des compétences, les épreuves de Lyon comprenaient également la vente du produit à un client fictif. Quand il faut définir le métier, Sébastien Lacroix, l’un des deux membres de l’équipe représentant la Bourgogne-Franche-Comté sourit : « Pour comprendre ce qu’est la mécatronique, je crois qu’il faut être dedans ! C’est un assemblage de deux métiers en un. C’est en tout cas un métier où il faut réfléchir ». Raphaël Carvalho, son coéquipier, confirme. « Le terme mécatronique, je l’ai appris il y a 2 ans ! Le définir n’est pas facile, car ce qu’il comprend est vraiment large ».
Pour le 46e cycle de compétition worldskills, le duo BFC était Jurassien. Sébastien est né en Suisse et a grandi à Bois d’Amont. Raphaël vient de Champagnole. Ils se sont rencontrés en bac pro maintenance au lycée Paul-Emile Victor à Champagnole et ont suivi un cursus commun en BTS conception et réalisation de systèmes automatiques à Jules Haag (Besançon). « Je suis attiré par le manuel, le technique, les machines industrielles depuis longtemps indique Raphaël. Pour moi, après la 3e, ça n’avait pas de sens d’aller vers un bac général ». Pour s’orienter dans cette voie, il faut savoir « être consciencieux, posé, savoir prendre son temps car la moindre erreur peut engendrer des dégâts » indique Sébastien. « Personnellement, je me sens plus à l’aise sur l’aspect mécanique alors que Raphaël est meilleur en programmation ». Complémentarité et bonne entente étant absolument nécessaires, Raphaël tente de convaincre Sébastien de s’inscrire pour les worldskills suivants. Mais c’est moins évident. Le premier a poursuivi en licence pro Aria (automatique et robotique industrielles pour l’assemblage) à l’Université de Franche-Comté qu'il pourrait prolonger en master. Sébastien est de son côté en prépa ATS au lycée Gustave Eiffel de Dijon avec l’objectif d’entrer à l’ENSMM à Besançon. « Je me donne le temps de réfléchir, mais c’est sûr que le fait d’avoir fini là, à Lyon, donne envie de recommencer ».
« La compétition, c’était fantastique conclut Raphaël. C’est sûr que 3 jours d’épreuves avec beaucoup de doutes, beaucoup de stress et de la fatigue, c’est dur mentalement. Mais à côté de ça, il y a l’ambiance, l’esprit d’équipe, les rassemblements de préparation organisés par la Région, les rencontres d’autres jeunes. Connaître un bon carreleur, un bon maçon, ça peut être utile » rigole-t-il.
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