La nomination de cadre commercial regroupe tellement de fonctions que la plupart des écoles sont spécialisées vers un secteur particulier. Savoir où l'on veut travailler permet déjà de "cibler" un ou plusieurs établissements. Peu de points communs entre les cours d'une école de management européen, d'une autre spécialisée dans l'industrie agro-alimentaire ou d'une troisième tournée vers la vente industrielle. Comme le souligne Patrice Omnès, chargé de communication à l'Iméa de Besançon, "le danger est de tomber dans une formation tellement généraliste qu'elle n'a plus de substance et à l'inverse de trouver une formation trop spécialisée, qui n'a pas de débouchés professionnels réels". Hormis les plus grandes et plus prestigieuses écoles (HEC, Essec, ESCP, ESC Lyon), il n'existe pas de réelle hiérarchie. Le coût élevé des frais de scolarité autorise cependant une exigence de qualité. Il faut donc se renseigner présisément. Certains établissements accessibles avec le bac valent des grandes écoles, notamment en ce qui concerne la durée de recherche d'emploi. Plutôt que se fier au prestige, mieux vaut trouver l'école la plus adaptée à sa personnalité, à son niveau et à son ambition. Un certain nombre de critères peuvent être pris en compte pour vérifier le sérieux d'une école : la notoriété en premier lieu, mais aussi la sélectivité, le coût des études, le financement des stages, la reconnaissance du diplôme par l'Etat (ce qui est différent et plus important que l'agrément d'une école par l'Etat), les activités extrascolaires, le déroulement des études (dynamisme, stages, professeurs, équipement). Parmi eux la qualité des stages est importante : rien de tel que le terrain pour acquérir les bases indispensables. Aujourd'hui, la présence d'une année d'alternance pour un stage au cours de la formation tend à se généraliser. Et 15 % des stages débouchent sur un contrat à durée indéterminée.
S.P.
Classes préparatoires
Parmi les écoles de commerce, une cin-quantaine recrutent après une classe préparatoire, une centaine admettent des bacheliers pour des études de 4 à 5 ans et une soixantaine à partir de bac + 2. Il existe près de 400 prépas "haut enseignement commercial" en France, parmi lesquelles 65 % publiques. Les grandes écoles de commerce donnent accès à des postes de haute responsabilité dans tous les types d'entreprise. Pour y entrer, il est pratiquement nécessaire de passer par une "prépa" ou classe préparatoire haut enseignement commercial. Et encore : chaque année se présentent environ 14 000 postulants pour 8 000 places. Grâce aux redoublements, 80 % des can-didats réussissent finalement à intégrer une école. Les prépas se divisent en trois : les publiques, plus sélectives, les privées plus chères et les consulaires, dépendantes des chambres de commerce et d'industrie. Intégrer une prépa demande d'excellents bulletins en première et terminale, dans toute les matières. Une fois admis, sont demandés pour préparer les concours d'entrée (II y a 16 concours, chacun d'eux ouvrant les portes de plusieurs écoles), une grande quantité de travail, une aptitude pour les relations et l'action, une ouverture sur le monde et le sens des responsabilités. Déjà !
Label
Pour les écoles de commerce, un diplôme visé par le ministère de l'Education nationale est important. Il signi-fie des équivalences européennes à la clé ; et donc des facilités pour travailler à l'étranger.
Grandes écoles
27 écoles (Ceram, EAP France, Edhec, EIA, ESC Amiens, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Caen, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Pau, Poitiers, Reims, Rouen, Toulouse, Tours, ESCP, Essca, Essec, HEC et ICN) appartiennent à la Conférence des grandes écoles, autre label de qualité.
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