Le monde du cinéma fait rêver. Son accès, moins. C’est un domaine où le bouche à oreille, les relations, les réseaux sont prépondérants. Les offres d’emploi sont peu visibles, les contacts sont à Paris. Les écoles spécialisées sont recommandées pour leur formation mais aussi parce qu’elles favorisent la notion de réseau : au sein d’une même promotion se retrouvent de futurs producteurs, réalisateurs, techniciens, etc., fortement susceptibles de travailler ensemble plus tard pour la simple raison qu’ils ont appris à se connaître lors de leurs études.
La plupart de ceux qui travaillent dans le secteur passent par un cheminement long avec des étapes progressives, le temps de se construire un carnet d’adresses. Exemple parmi d’autres, l’évolution allant de stagiaire à deuxième assistant puis assistant réalisateur et réalisateur. Ou alors stagaire régie puis régisseur adjoint puis régisseur général. Un chemin au cours duquel il faut non seulement de la patience, mais aussi du talent, de la passion, de la chance voire du culot.
Autre donnée prépondérante à avoir en tête : l’intermittence. Elle concerne l’ensemble des métiers du spectacle et représente un mode de travail particulier lié à l’organisation de ce secteur. Oubliez les parcours linéaires. Oubliez le confort du monde du travail : pas d’horaires, pas de certitudes, pas de planification. Les professionnels alternent les périodes sans travail et celles de surchauffe où l’on vous demande d’être à 100 %. En période de tournage, ils se retrouvent avec des horaires très importants, une présence permanente sur le lieu de travail et un éloignement du domicile, souvent sans savoir ce qu’ils vont faire après.
Ce milieu offre cependant l’avantage de nombreuses passerelles. D’abord avec d’autres secteurs comme la pub, la télévision, la communication. Mais aussi à l’intérieur où l’on peut passer d’un rôle à un autre, excepté pour les métiers très techniques. Il n’est pas rare de voir des réalisateurs passer chef-opérateur, des scénaristes ou des comédiens devenir réalisateur, etc.
Les professionnels rencontrés pour ce numéro de TOPO ne cachent pas que ces métiers sont difficiles. Mais aucun n’échangerait sa place.
La plupart travaillent sur le 2e film de Samuel Collardey, « le Lionceau », actuellement en tournage dans la région. Sortie prévue courant 2012.
S.P.
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