Le pôle espoirs cyclisme est une structure d'accueil pour la formation et l'entraînement de cyclistes de haut niveau dans les différentes disciplines : route, VTT, piste et cyclo-cross. Il s'adresse à des athlètes juniors et espoirs qui bénéficient d'aménagements horaires dans leur scolarité. «C’est un moyen d’emmener les jeunes vers le haut niveau, mais pas le seul. Il a aussi l’Insep (1), les pôles France et les sections sportives dans les lycées» détaille Matthieu Nadal, le patron des lieux. Le but de la structure est de leur permettre d'atteindre le plus haut niveau possible dans leur spécialité tout en s'assurant une formation scolaire ou professionnelle.
Dans la foulée de la fusion des régions, les pôles espoirs de Dijon et de Besançon se sont également regroupés. L’antenne bisontine se concentre sur le vélo traditionnel filles et le VTT mixte, tandis que la dijonnaise s’occupera du vélo traditionnel garçons et du BMX mixte.
Des champions et des hommes
A la tête de la structure depuis 15 ans, Matthieu Nadal s’apprête à quitter ses fonctions car il a été nommé entraineur national de VTT le 31 décembre dernier. ll a débuté son parcours sportif comme… tennisman, classé à 15/3 à 17 ans, mais son grand truc, c’est le vélo. Arrivé au pôle en 1997 comme vététiste avant de basculer dans l’encadrement, il rembobine le fil : «Besançon, pour moi qui suis gardois, c’était le Nord ! Mais lorsque je suis allé un peu plus tard courir un championnat de France de cyclo-cross à Liévin, j’ai compris que je me trompais lourdement.» Cette notion de géographie acquise, Matthieu a façonné des quantités industrielles de champions, dans les diverses disciplines. Mais pas seul : «Aujourd’hui, Anthony Perrin intervient sur la préparation mentale, Romain Pourcelot est notre kiné référent et Stéphane Cardot le médecin référent.»
Si le recrutement est basé d’abord sur le potentiel sportif des postulants, le pôle fait du vélo, mais aussi et surtout de l’humain. «L’objectif, c’est de former des sportifs de haut niveau, mais également des hommes et des femmes. De faire d’eux des ‘bonnes personnes’, des gens qui seront capable d’avoir une situation socio-professionnelle stable une fois leur carrière terminée.» Les séances s’enchainent quotidiennement, alternant volume et qualité. Un «gros moteur» ne suffit pas pour gagner des courses, encore faut-il apprendre à s’abriter du vent, à se cacher dans un peloton, à gicler au bon moment dans une arrivée à 3 ou 4…
A l’heure de préparer son retour aux sources du VTT, Matthieu évoque son bonheur d’avoir constitué un solide réseau d’affinités. Le pôle, c’est aussi ça.
Christophe Bidal
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.