Des «Jardins de Cocagne», il en existe aujourd'hui dans toute la France et même au-delà puisque des projets devraient voir le jour en Belgique, et peut-être en Italie et en Espagne. Leur développement rapide fait figure de symbole de réussite au sein de l'économie sociale et solidaire. La première structure est née à Chalezeule, à côté de Besançon, en 1992 et onze ans après, on compte 60 jardins de ce type en France dont 5 en Franche-Comté (Besançon, Bavans, Lons, Héricourt, Belfort). Et entre dix et quinze nouvelles structures sont pressenties pour 2002. L'ensemble représentera alors 1600 personnes en insertion, 300 postes d'encadrants, 400 bénévoles. Et 110000 familles d'adhérents.
Les «Jardins» visent l'insertion sociale par le travail en embauchant des personnes en difficulté. L'activité : produire et vendre des légumes bio, sous forme de paniers hebdomadaires distribués aux adhérents-consommateurs. Ils s'adressent à des personnes de tous âges qui se trouvent en situation précaire : allocataires du RMI, sans revenus, sans domicile, chômeurs de longue durée, en difficulté sociale, professionnelle et personnelle. Avec l'enjeu « de recréer du lien social dans la proximité entre les personnes investies : jardiniers, maraîchers, adhérents, voisins, agriculteurs locaux, partenaires institutionnels ». Le concept a eu tant de succès qu'une association nationale (Réseau Cocagne) a été constituée pour fédérer tous les organismes existant et répondre aux multiples demandes d'informations, d'aides et d'interventions qui ont convergé vers Besançon, notamment à partir de 1996. Et aussi répondre au besoin de structurer et d'accompagner la croissance. Ainsi, l'association aide les nouveaux porteurs de projets, propose des formations sur les deux axes de travail des «jardins», à savoir accueillir des personnes en difficulté et produire des légumes bio et exerce du lobbying auprès des pouvoirs publics. Elle assure également la mutualisation et l'échange des connaissances et des expériences.
S.P.
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