Olivier Falcoz est entré à la gendarmerie en 1998. Il l'a découverte en y effctuant son service militaire, obligatoire à l'époque. «J'étais attiré par ce métier et le service a confirmé mon choix. J'ai passé le concours de sous-officier puis intégré une école pendant un an. Ensuite, on peut intégrer la garde républicaine, la gendarmerie mobile et la gendarmerie départementale. J'ai commencé en mobile, où on est en déplacement 200 jours par an. Puis je suis passé en brigade en Vendée et je suis revenu à Vesoul, ma ville d'origine, en permutant mon poste avec une collègue basée ici». Aujourd'hui âgé de 34 ans, il ne tarit pas d'éloges sur le métier qu'il a choisi, regrettant juste que le regard du public ait un peu changé avec l'intensification de la surveillance routière. «Ce qui m'a motivé c'est le contact avec le public, l'idée de rendre service aux gens, la possibilité de travailler en extérieur. On est en zone rural, ce qui induit une certaine proximité sympa avec le public. Même si d'un autre côté, on côtoie ce que l'humain a de plus mauvais. On fréquente morts et blessés, sang, suicides».
Si l'on dit gendarme, des images viennent immédiatement à l'esprit : celles du gardien de la paix, du contrôle routier. Une réalité très partiale. Si la gendarmerie nationale regroupe 100 000 hommes et femmes, c'est aussi un panel de métiers très varié. Basé au groupement de la gendarmerie départementale de la Haute-Saône, Olivier Falcoz confirme. «Ici, on se gère sur tout, on a des techniciens qui nous permettent de ne pas dépendre de l'extérieur». Des mécaniciens pour gérer le parc motorisé, mais aussi du personnel administratif (ressources humaines, gestion, comptabilité...), des spécialistes de la gestion immobilière. Selon les lieux, on trouvera aussi des informaticiens, des cuisiniers, des infirmiers ou encore des imprimeurs. Même dans la mission de base du maintien et du rétablissement de l'ordre, les spécialités sont vastes : police judiciaire, pilotes d'hélicoptère, plongeurs, spécialistes montagne, cavalier, musicien, etc.
«Ces différentes missions peuvent permettre à certains d'être en phase avec une passion. Il y a beaucoup de possibilités. Lors de ma formation, j'avais découvert le métier de maître de chien et pendant un moment cela m'avait intéressé. Finalement je ne l'ai pas fait, mais il y a vraiment un panel important». Les unités elles-mêmes sont variées : gendarmerie départementale mais aussi gendarmeries mobile, maritime, de l'air, unités d'outre-mer, ambassades à l'étranger, etc. «Quand j'étais dans la gendarmerie mobile, j'ai découvert la Nouvelle-Calédonie ou la Réunion, ce que je n'aurais peut-être pas fait dans le civil».
Le point commun, c'est la formation militaire de base obligatoire et quelques conditions sine qua non. Parmi les principales : être de nationalité française, jouir de ses droits civiques, être en bonne condition physique. Il existe également des conditions d'âge et de taille différentes selon les catégories, au nombre de 6 (officier, sous-officier, aspirant, gendarme adjoint volontaire, corps de soutien, réserviste). Ce sont évidemment, pour la plupart, des métiers à risque, mais non sans quelques avantages type sécurité de l'emploi, possibilité d'évolution, logement de fonction et, on le sait moins, 9 semaines de permission. Avec un recrutement permanent, plus ou moins important selon les années. «En ce moment, c'est environ 1000 postes de sous-officiers et 3000 de volontaires, qui signent des contrats d'une durée minimale d'un an, renouvelables dans la limite de 5 années de volontariat» annonce-t-on au Centre d'information et de recrutement de Franche-Comté.
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