A 29 ans, elle vient d'avoir un petit garçon et doit désormais ajouter sa vie de mère à celles de femme, d’épouse et d’agricultrice. «C’est assez complexe, mais tout se fait sourit-elle. A la campagne, que vos journées fassent 12 h n’est pas un problème». Lydie Normand-Deschanel s’est installée en 2006 en Gaec avec son frère et sa mère, pour remplacer son père qui partait en retraite. Une transition naturelle : «J’ai toujours bien aimé la ferme, j’ai toujours participé aux travaux». Elle a un bac pro obtenu au lycée agricole de Vesoul et un niveau BTS dans le même établissement et à part un stage de 6 mois préalable à l’installation dans une ferme de Haute-Marne et quelques passages au service de remplacement, elle ‘a connu que la ferme familiale de Mont-le-Vernois à quelques kilomètres de Vesoul. Une ferme qui produit du lait (55 vaches, 400 000 l destinés à la fromagerie Milleret à Charcenne), des céréales (blé, orge, colza, maïs) et de l’élevage pour l’alimentation (55 bêtes). Entre traites, soins aux animaux, préparation des clôtures, entretien des bâtiments et papiers administratifs, le temps est bien rempli. «Je participe aussi aux travaux des champs quand on a besoin de moi. Et dès que j’ai du temps, c’est pour mon fils. Quand je peux, je l’emmène avec moi. La façon dont il s’éveille avec la vie de la ferme est impressionnante». Vie et travail se mêlent. «On n’a pas besoin de loisirs ou de télé» dit-elle. «Mais quand on est dedans, on ne voit pas les inconvénients. Il y a beaucoup de bons côtés : les occupations sont variées, on voit du monde, les gens qui passent mais aussi à l’extérieur car je suis élue à la chambre d’agriculture et j’appartiens aux Jeunes agriculteurs. Et comme on a un grand potager, on mange nos produits. Les gens cherchent la qualité alimentaire. Nous, nous l’avons sur place».
Stéphane Paris
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