Penser aux professions de santé, c’est souvent imaginer des études longues et difficiles. Mais la pris en charge des patients ne passe pas que par des médecins ou des chirurgiens. Au contraire, hôpitaux, cliniques, laboratoires, pharmacies, centres de soins de suite, cabinets médicaux fonctionnent grâce à de très nombreuses professions "paramédicales". Certaines présentent même d’importants débouchés, à l’instar des infirmières, aides-soignantes ou manipulateurs en électroradiologie. «Pour certaines professions, nous avons plus de besoin que de candidats» confirme Alexandrine Kientzy Laluc, directrice des ressources humaines au CHU de Besançon. Explication principale, le numerus clausus réservant à certaines professions une restriction quant au nombre d’élèves formés. Le paramédical concerne une trentaine de métiers, tournés vers les soins, la rééducation, l’appareillage ou l’assistance technique. Il est l’un des rares domaines qui ne connaît pas le chômage en France…
Mais l’emploi dans le secteur de la santé est encore plus vaste. Le CHU de Besançon compte environ 5000 salariés, exerçant une centaine de métiers différents. Beaucoup de recrutement se font sur concours, car on est dans la fonction publique hospitalière (1).
Mais il existe également des recrutements directs. Notamment pour des métiers qui ne passent pas forcément par des études longues. C’est le cas des brancardiers, des agents de ménage, de la blanchisserie, des portiers, des ambulanciers, etc. Bémol, il y a à l’inverse beaucoup de candidats. «Nous recevons une vingtaine de candidatures par jour pour des postes non qualifiés relate Alexandrine Kientzy Laluc. Nous répondons à tout le monde et nous gardons les candidatures pendant un an. Lorsqu’un poste se libère, nous commençons par consulter ces candidatures. Le cas échéant, nous publions une annonce. Il s’agit souvent de postes spécifiques. Cela a été le cas récemment lorsque nous cherchions un titulaire du permis poids lourds».
On y pense encore moins : les hôpitaux recrutent également du personnel logistique, technique (plombiers, électriciens…), des cuisiniers. Comme le dit Paul Da Silva, brancardier, ils sont tous des «maillons du monde médical». Où il va sans dire que parmi les qualités communes requises, le relationnel, le sens du contact, l’empathie, la discrétion sont très appréciés.
S.P.
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