«Pâtissier, c’est un métier où il n’y a pas de chômage : si on veut travailler, on trouvera du boulot, mais on doit se lever tôt, on travaille quand les autres ne travaillent pas… Il ne faut pas trop regarder ses heures, ni son salaire. On débute au smic avec un CAP et à environ 1 700 € net avec un BTM», confie Octave Fabre, originaire de Besançon.
Agé de 25 ans, il est aujourd’hui en apprentissage à Arbois dans l’entreprise de son oncle et il rejoint les cours du
CFA de Belfort, une semaine par mois. Son grand-père était également pâtissier-chocolatier. Mais
«l’héritage» familial ne s’est pas imposé à lui immédiatement. Il a plutôt suivi
«la voie classique, les études» avec un peu de pression de son entourage.
«Je n’ai pas trop eu le choix, ne sachant pas vraiment quoi faire à 18 ans.» Et puis un beau jour, l’amour de la pâtisserie a ressurgi.
«J’ai toujours aimé ça, créer, travailler avec mes mains et je suis très gourmand», s’amuse-t-il.
Direction Paris pour une année de CAP Pâtissier à
l’école Ferrandi, puis une année de CAP chocolatier à l’EPMT (E
cole de Paris des métiers de la table).
«En bac général, on parle très peu du CFA parce que cela donne un peu l’image de reculer, mais il faut redorer son image, car c’est vraiment génial. C’est une formation qui devrait être généralisée. Il y a la théorie et la pratique à l’école et l’apprentissage en entreprise est vraiment complémentaire. C’est grâce à cela qu’on peut devenir vraiment professionnel».
Octave veut aussi attirer l’attention sur le monde de l’entreprise :
«il faut avoir conscience de l’aspect production. On ne réalise pas un gâteau en une journée, c’est tout une autre organisation : un jour, on fait la base, le lendemain tout le reste. C’est un aspect du métier qu’on ne voit qu’en entreprise. Il y en a beaucoup qui déchantent. Mon patron me disait : 2 jeunes sur 3 ne vont pas au bout». Un aspect passé aussi sous silence dans les nombreuses émissions télé qui font la part belle à la discipline.
«La pâtisserie devient vraiment à la mode. Et du coup, le métier est aussi dans l’air du temps.» Octave s’en réjouit mais, lucide, le futur pâtissier-chocolatier n’en démord pas : «
c’est génial mais difficile. Il faut être passionné pour réussir».
Simon Daval
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