février 2009

"On a une bonne réputation"

Jeunes joueurs et entraîneurs : quelques habitués du centre de formation du FCSM saison 2009-2010 témoignent.
Photo Laurent Cheviet

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Fabrice Vandeputte (photo 1), responsable des 16 ans
“J’encadre 21 jeunes nés en 1993 qui jouent en 16 ans national ou en championnat régional contre des joueurs de 18 ans. La philosophie de jeu est la même pour tout le centre : s’il y a des résultats c’est bien, mais ce qui importe d’abord c’est qu’ils évoluent le plus haut possible le plus tôt possible. Il y a une unité, un travail commun dans l’encadrement. Je viens d’arriver au club  (auparavant, il était à Dijon responsable de la formation et du CFA 2) mais mon intégration s’est bien passé. Je connaissais déjà Jean-Luc Ruty et Bernard Maraval et j’ai connu Jean-Sébastien Meirieux et Eric Hély à Cuiseaux-Louhans. La politique technique est définie ensemble, les objectifs de travail sont les mêmes pour tous. Cela favorise l’intégration des jeunes, qui sont amenés à changer d’équipe assez souvent. Il est difficile de se prononcer sur des jeunes de 15 ans. Ils sont à l’âge où l’on progresse le plus  sur le plan athlétique. Ils sont encore petits mais en pleine mutation et on voit les progrès assez rapidement. Mais ils ont beau être jeunes, ils ont de l’ambition. Je peux vous dire qu’ils savent pourquoi ils sont là. Toute la semaine ils sont concurrents mais ça se passe bien entre eux. Il peut arriver que certains “prennent la grosse tête”, mais dès qu’on le sent, ça va vite, on les ramène rapidement sur terre. On organise régulièrement des réunions avec les parents, les entraîneurs et les professeurs à l’école, pour parler librement de tout. Dans 90 % des cas, les parents viennent pour savoir ce qu’ils donnent au foot...”

Yann Boe-Kane (photo 2), 17 ans originaire de la région bordelaise
“Je suis arrivé il y a 3 ans. Un recruteur m’a repéré à Bordeaux et m’a proposé d’effectuer un stage ici. J’ai été sélectionné et comme le centre m’a vraiment plu, notamment du point de vue de l’ambiance, j’ai choisi de venir. Même si je savais qu’il ferait froid en hiver ! Cette année, je suis en terminale S. Le lycée est dans l’enceinte du centre, on est deux en cours avec des horaires aménagés. La journée, on enchaîne cours et entraînement. Par rapport aux autres jeunes, on fait des sacrifices mais on sait que le jeu en vaut la chandelle. On sait qu’eux aimeraient être à notre place. Je rentre dans ma famille à chaque vacances. Le vol est payé par le club. Ma famille vient environ une fois par mois, elle aussi est prise en charge par le club. Pour l’instant ça se passe bien, je me sens bien à Sochaux. Je gagne même un peu d’argent. Je joue milieu défensif avec les 18 ans nationaux. On est 3e avec 2 matches en retard mais l’objectif est de gagner. Mon rêve, c’est le foot professionnel. Etre un bon joueur de Ligue 1. Et avoir le bac”.

Eric Hély (photo 3), responsable de l’équipe de CFA (équipe réserve)
“Je suis présent depuis 2003 et jusque là j’avais la responsabilité des 18 ans. Cette année, je gère une équipe où se retrouvent des 18 ans et des seniors, des jeunes du centre et des pros. Mais cela se passe bien, car j’ai eu tous les jeunes pros auparavant. J’ai des joueurs en fin de contrat aspirant (17 ans) ou en fin de contrat stagiaire (19 ans), alors mon premier objectif est que ces jeunes aient le plus de temps de jeu possible pour qu’ils puissent se montrer. Ce sont des footballeurs mais ce sont aussi des jeunes. Quand on s’occupe bien d’eux, ils deviennent des bons gamins même si, comme tous, il peut leur arriver de faire des petites bêtises. Et quand ils partent, ceux avec qui on n’a pas eu de souci savent qu’ils peuvent encore compter sur nous. Si un jour ils sont dans l’embarras, on essaiera de les aider, de les mettre en relation avec des clubs que l’on connaît. J’ai en tête un gamin qui était parti il y a 2 ou 3 ans. Il avait un contact avec Colmar, on a fait le maximum pour qu’il signe. Des jeunes qui n’ont pas de clubs viennent aussi s’entraîner avec nous. On a des retours des clubs où vont nos jeunes : dans l’ensemble, il n’y a pas de problème avec eux. On a une bonne réputation. On reste un club familial, les jeunes y sont heureux et les parents nous font confiance”.

Jean-Sébastien Mérieux, responsable des 18 ans
“J’ai un groupe de 21 joueurs nés en 91 et 92. Mon objectif est de travailler sur chacun d’eux pour qu’il arrive au maximum de son potentiel, qu’il joue en CFA ou ailleurs. C’est un travail d’équipe, en collaboration avec Jean-Philippe Blanc, le préparateur physique, Jean-Claude Hagenbach, l’entraîneur des gardiens et l’ensemble du staff du centre. Le fil conducteur, c’est la qualité de jeu, cela a toujours été le cas à Sochaux. Il y a donc beaucoup de recherche de jeu et l’on ne met pas une trop grande importance sur les résultats dans les compétitions de jeunes. On essaie plutôt de bien faire jouer l’équipe avec l’idée qu’un joueur arrivera mieux à exprimer son potentiel à travers une qualité de collectif”.

Jean-Philippe Blanc, préparateur physique 
Comme chez les professionnels, l’évolution du football a des répercussions dans les centres de formation où les impératifs de diététique, de soins, de musculation, de préparation physique ont fait leur entrée depuis quelques temps. Jean-Philippe Blanc a inauguré la fonction au centre de formation. Il est arrivé il y a 8 saisons au centre de formation, après un DESS entraînement et management sportif (bac + 5). “La préparation concerne tous les joueurs de 8 ans jusqu’au CFA. Pour les plus jeunes, c’est essentiellement du travail de vitesse et de coordination. Ensuite, on travaille physiquement pour que chaque joueur soit bien à son poste, afin qu’il y développe les qualités nécessaires. La différence avec les professionnels, c’est qu’eux sont préparés afin d’être au top pour les matches. Ici, on ne s’occupe pas trop de compétition et l’activité est constante. Les jeunes travaillent dur toute la semaine mais ils l’intègrent bien. Ils ne voient pas la préparation physique comme quelque chose de négatif. Ils savent que mieux on est physiquement, meilleur on est à son poste. Il y a une ou deux séances de muscu par semaine, de la vitesse, de l’endurance/puissance, de la coordination. On fait également trois sessions de tests dans l’année. En général, le jeune qui doit aller au haut niveau est celui qui progresse à chaque test. La capacité de progression est un bon indicateur. On essaie également de progresser sur l’hygiène de vie : mieux manger, mieux s’hydrater, dormir, faire des soins, de la balnéo... et ne pas sortir le soir. A terme, je pense qu’il y aura un diététicien, un kiné à plein temps voire un préparateur mental. Mais c’est pour leur rendre service : les horaires sont lourds et je crois que c’est chaque année de plus en plus dur”.

Sanjin Prcic (photo 4), 15 ans originaire de Belfort 
“C’est ma 7e année au club, j’y suis depuis l’école de foot. Chaque fin d’année, on peut ne pas être gardé. Pour moi ça se passe bien avec tout le monde, j’apprécie l’ambiance et comme je suis de Belfort, j’ai l’avantage de pouvoir continuer à habiter chez mes parents. Je suis en seconde au lycée. Sur le terrain, mon poste est milieu de terrain offensif, comme Kaka, le joueur que j’admire le plus. Mon rêve c’est de pouvoir jouer en ligue 1”.

Chancelvi Maleba,17 ans, originaire de Vitry-sur-Seine
“J’ai été repéré alors que je jouais à Evry-sur-Seine, car le club a un partenariat avec Sochaux. Je suis arrivé à 13 ans. Lors du stage de détection, on était une vingtaine et ils en ont gardé 3. Les installations m’ont tout de suite emballé. Au début, le quotidien était un peu difficile, mais on s’y fait, on a voulu cela. Je vois quand même ma famille de temps en temps. D’une certaine façon on sacrifie notre jeunesse mais on se dit que si on réussit, on se rattrapera. J’ai eu mon BEP compta et actuellement je suis en 1re STG. On est 4 en cours. Je vis au centre car tant qu’on n’a pas la majorité on ne part pas du centre. Après, on loge soit en appartement, soit dans une villa à l’extérieur qui appartient au club”.
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