Pas besoin d'aller dans les pays du Tiers-monde pour observer la misère Cette année, à Besançon, le Fourneau économique distribue entre 95 et 105 déjeuners par jour aux personnes les plus démunies. Potage, entrée, viande, légumes, laitage et dessert : un repas chaud complet leur est servi durant la semaine entre 11 h 30 et 13 h 15. C'est d'autant plus important que, pour certains, il s'agit de leur unique nourriture de la journée. « Nous accueillons tous ceux qui sont dans le besoin », explique soeur Pierre Marcel, gérante du Fourneau économique. « Il y a des gens qui ont perdu leur travail et qui sont momentanément dans la gêne. Mais, nous avons aussi des personnes qui ont grandi dans la rue et qui n'ont jamais travaillé. Nous voyons aussi des retraités qui n'ont pas assez d'argent avec leur pension pour subvenir à leurs besoins.» Afin d'obtenir leur repas, les personnes doivent acheter un ticket au CCAS pour 4 francs. Néanmoins, pour ceux qui ne possèdent même plus cette somme, il y a une possibilité d'obtenir ces tickets gratuitement.
Fondée en mai 1801 par la soeur Jeanne-Antide Thouret, cette association a toujours eu pour mission de lutter contre la faim en distribuant des repas. « A cette époque, juste après la révolution française, il y avait beaucoup de pauvreté. Notre vocation a toujours été de donner à manger à ceux qui avaient faim. Et aujourd'hui, c'est pareil. Pour les gens qui sont dans la misère, c'est aussi dur maintenant qu'auparavant », indique soeur Pierre Marcel. A Besançon, le fourneau économique est la seule association à offrir des repas chauds cuisinés mais elle ne travaille pas isolément. Elle est en contact avec d'autres relais sociaux comme «l'accueil de jour» ou le «Géranium». Financée par la Ville à raison de 8,50 francs par repas (1,3 euros), elle peut également compter sur les dons de ses adhérents et de ses bienfaiteurs.
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