Maïthé a depuis 2 ans un projet de fast food cuisine africaine. Pour le réaliser, cette jeune bisontine suivie par l’organisme BGE Franche-Comté prend son temps, décidée à mettre tous les atouts de son côté. En ce 18 mai, elle participe au speed-meeting qui clôture Créaffaire, organisé pour la 7e fois par BGE. Il s’agit de rencontres entre experts de la création d’entreprise et porteurs de projets. Une matinée pour recueillir un maximum d’infos essentielles. A mi-parcours, Maïthé est satisfaite. «Jusqu’à présent, j’ai eu réponse à toutes mes questions. J’ai déjà vu quelqu’un pour le financement et un réseau d’entrpreneurs qui peut m’accompagner dans mes demandes. Ca me sert. Je cherche à récolter toutes les infos possibles pour savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dans une création d’entreprise, il y a beaucoup de choses qu’on ne maîtrise pas, mais si on est bien accompagné, on minimise les problèmes».
Comme elle, une trentaine de porteurs de projets sont inscrits au speed-meeting. Par séquences de 30 mn, ils rencontrent qui un banquier, qui un expert-comptable, qui un assureur. Ces experts ont préalablement étudié le dossier de chaque porteur de projet afin de répondre au mieux à leurs attentes. L’ensemble est complété l’après-midi par un forum d’experts de la création d’entreprise et des ateliers thématiques de 30 minutes Statut juridique, étude de marché, aides à la création d'entreprise, RSI... : la journée est l’occasion d’aborder tous les sujets au même endroit, dans un laps de temps réduit.
Plus de chances de réussir
en étant accompagné
«Le planning est organisé en fonction du besoin de chacun précise Stéphanie Graby, coordinatrice de Créaffaire. Les rendez-vous sont courts mais c’est efficace car c’est préparé. L’idée est aussi de donner aux porteurs un maximum d’infos en peu de temps. Cela les booste». Chiffres à l’appui : l’an dernier, 25 % des participants de Créaffaire ont franchi le cap de la création. Si l’on considère ceux qui ont pris part au speed meeting, le taux passe à 40 %.
Pour participer, seul compte l’avancement du projet. Activités, âges, statuts sont diversement représentés. Dominique est demandeur d’emploi. Il espère mettre en route une activité de transport entre la France et le Portugal. Informé de Créaffaire par Pôle emploi, il trouve l’initiative positive. «Ce matin, j’ai déjà vu un banquier et un comptable. Ils m’ont conforté dans ce que je veux faire. Les démarches, le statut à adopter, ça peut faire peur. Quand on est accompagné, c’est plus facile».
L’expérience des organismes spécialisés est précieuse. C’est ce qu’on pense à la CIC, dont 2 conseillers étaient présents au speed-meeting : «notre valeur ajoutée, c’est l’historique que l’on a avec nos clients. On sait à peu près ce qui peut marcher, ce qu’il faut mettre en termes d’apport en fonction de l’activité, la faisabilité. Pour les commerces par exemple, on sait qu’il vaut mieux partir en franchise que se lancer tout seul en centre-ville. On connaît les questions auxquelles il faut pouvoir répondre avant de créer. Dont les principales : ce que vous allez vendre, à qui, avec quelle marge. Généralement, créer techniquement une entreprise, trouver un financement c’est facile. Si les banques refusent un prêt, c’est parce qu’elles pensent que le client va être en difficulté. Si l’entreprsie leur paraît viable, elles ont tout intérêt à l’aider puisque cela permet de gagner un client».
Stéphanie Graby rappelle ce chiffre : les entreprises accompagnées enregistrent 75 % de pérennité au bout des 3 ans. Pour les autres, le chiffre tombe à 50 %.
S.P.
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