Dylan, Kilian et Maxime ont choisi un dessin hélicoïdal en noir et blanc. Rétroprojeté sur un mur du sous-sol du CFA, il est dupliqué à la peinture. Tous trois sont en mention complémentaire dans la réparation automobile. Le pochoir, ils découvrent. Plus loin, trois de leurs camarades reproduisent une pin-up avec Ford Impala, façon fifties. Le plus difficile est peut-être de trouver un emplacement. En un an, la plupart des élèves du CFA sont passés dans ce sous-sol pour s’exercer au street art. Murs, sols et escaliers sont quasiment couverts de décorations. L’environnement en béton, les lumières des néons, les collages et peintures donnent désormais un petit air de squat d’artistes berlinois au lieu.
«J’ai les 41 classes du CFA donc toutes les sections ont apporté leur touche, qu’ils soient chocolatiers, prothésistes ou carrossiers commente Emmanuel Dumont. L’idée est de décorer le lieu en valorisant les élèves, en leur permettant de montrer leur créativité. Je leur dis «lâchez-vous !». Tout le monde est capable de dessiner».
Un bon moyen de préparer leur épreuve finale en leur faisant découvrir cette culture, ses techniques et ses artistes comme Banksy. Une initiative appréciée par Patrick Maigret, le directeur du CFA, qui a proposé de décorer ensuite les locaux de l’internat.
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