Alexis, Théo et Kamari sont âgés de 16 à 17 ans. En cette matinée de rentrée, ils découvrent le métier du service dans le restaurant pédagogique du CFA du Pays de Montbéliard, à Bethoncourt. Tout au long de leur parcours en prépa-apprentissage, ils vont tourner sur l’ensemble des ateliers professionnels, mêlés aux apprentis du CFA, participer à des modules de formation et bénéficier de stages en entreprise.
Des parcours variés
Le dispositif s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans, « décrocheurs » du système scolaire. Mais il arrive que certains aient aussi du mal à trouver leur voie ou se soient trompés d’orientation par le passé. Ainsi, Théo confie avoir débuté une formation professionnelle dans la mécanique-automobile qui ne correspondait pas à ses aspirations. Après un lycée général, Kamari s’était quant à lui orienté en CAP menuiserie avant de renoncer. Une chose est sûre « être assis sur une chaise à écouter un professeur » n’est pas fait pour lui. Ce qui le motive davantage, c’est « la pratique et la perspective d’un emploi ». Dans l’atelier pâtisserie, Héléna explique quant à elle avoir débuté une formation coiffure, qu’elle n’a pu poursuivre pour cause d’allergie. Elle trouve grâce à ce cursus, le moyen de rebondir. « Au CFA, on prend en compte le parcours et les spécificités de chacun », observe Christophe Straumann, le directeur.
Des formations souvent rémunérées
Pour l’heure, l’établissement compte huit élèves en prépa-apprentissage. « Ils sont repérés par l’Espace Jeune, la Mission locale, Pôle emploi et autres « prescripteurs ». Tous bénéficient du statut de Stagiaire de la formation professionnelle », explique Fabienne Nador, coordinatrice de la prépa-apprentissage au CFA du Pays de Montbéliard. La formation est donc prise en charge par l’État. En fonction de leur parcours, les jeunes peuvent prétendre à une indemnisation sous réserve d’être inscrits à la Mission locale ou à Pôle emploi.
Montbéliard, un établissement pilote
Le CFA du Pays de Montbéliard est pilote de ce projet auquel ont répondu le CFA municipal de Belfort et l’ACEREP d’Héricourt, dans le cadre de la réforme du gouvernement sur l’apprentissage. Il peut orienter les jeunes sur chacun des établissements en fonction de leurs aspirations. À terme, l’objectif pour eux est de signer un contrat d’apprentissage dans le domaine qu’ils auront choisi. Un sésame qui peut désormais être ouvert à tout moment de l’année !
Pauline Moiret-Brasier
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