Guillaume Silvant et Paul Bay ont déjà participé aux Olympiades des métiers. Il y a 2 ans, ils ont terminé à la deuxième place des sélections régionales. Aujourd’hui en BTS aménagement paysage à la Maison familiale rurale de Chargey-les-Gray (70), ils tentent à nouveau l’aventure.
«On avait envie de recommencer et on est très motivés». Ils sont inscrits dans la catégorie jardiniers-paysagistes avec 5 autres binômes, venant de Chargey-les-Gray ou du CFA agricole de Valdoie. La finale régionale aura lieu le 12 mai. Ce jour-là, ils devront réaliser en 8 h un jardin de 4 m sur 4 comprenant rosace, dallage, muret, terrasse en bois et plantation. Un sujet imposé pour toute la France, jugé par un jury de professionnels et d’enseignants sur des critères esthétiques et techniques. Sylvain et Paul ont prévu 4 entraînements d’une journée avant l’échéance. «Il faut acquérir des réflexes, savoir travailler ensemble. On est assez complémentaires, on s’entend bien».
Tous deux sont alternance et ont trouvé un métier qui leur plaît : «on y va en sifflant». Jean-Luc Peter, le directeur de l’antenne CFA de la MFR les suit de près. «On leur laisse du temps pour s’entraîner et leurs entreprises jouent le jeu. La compétition est intensive, mentalement il ne faut pas craquer».
Les Olympiades s’adressent aux jeunes de moins de 23 ans titulaires ou en préparation d’un diplôme professionnel. Elles leur permettent de démontrer leurs talents dans de nombreux métiers de l’industrie, de l’artisanat ou du bâtiment. En Franche-Comté, 33 sélections régionales se déroulent de février à mai. Dans chaque catégorie, les vainqueurs seront conviés aux finales nationales en novembre à Clermont-Ferrand. Et les vainqueurs de ces dernières poursuivront jusqu’à la compétition internationale qui aura lieu l’année prochaine à Leipzig, en Allemagne. Dans la région, la manifestation connaît un succès grandissant. 300 jeunes ont participé à la 41e, l’an dernier, remportant 6 médailles nationales et une médaille d’excellence internationale.
«C’est une compétition importante assure Jean-Luc Peter. Elle permet de valoriser les jeunes, elle créé une émulation. C’est un gage de qualité professionnelle. Sur le CV, c’est une carte de visite. Une médaille facilite l’entrée sur le marché du travail. Ceux qui vont en finale nationale peuvent rencontrer de nombreux professionnels».
Et comme il s’agit de démontrer un savoir-faire, les médailles éventuelles rejaillissent également sur les centres de formation.
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