Thomas Graby a travaillé pendant 4 ans comme agent technicien à la coopérative Terre comtoise en ayant idée de s'installer à son compte un jour ou l’autre. «Mon père est agriculteur et j’ai toujours eu envie de le devenir. Je n’étais pas forcément pressé mais j’étais sûr de préférer être dans une ferme que dans une voiture ou un bureau». Raisons principales : «Ne pas avoir de contrainte hiérarchique. Travailler dehors». Il s’est finalement installé en septembre 2011 à Buffard, à quelques kilomètres de Champagne-sur-Loue où il a grandi. «S’installer n’est pas compliqué mais long, il y a des stages à faire. J’ai vu le cédant en décembre et j’ai finalement repris au mois de septembre suivant». L’idée de s’associer à son père et son oncle était dans l’air, «mais finalement, je m’aperçois que je m’en sors tout seul». Le travail débute dès 6 h : traire, s’occuper des veaux, soigner les vaches occupent le début de matinée. Après le petit-déjeuner, viennent les travaux d’entretien et de nettoyage, le fumier et les barrières à préparer pour le printemps. Même chose l’après-midi, avant de s’occuper à nouveau des bêtes. Thomas a 85 ha et 40 vaches laitières, pour un quota de 260 000 l qui servent à fabriquer comté et morbier. «Avec le cahier des charges du comté, je me suis beaucoup rapproché des aspects terroir, tradition, que je n’avais pas à l’école» (il est titulaire d’un BTS analyse et conduite des systèmes d’exploitation passé à l’établissement agricole de Dannemarie-sur-Crête). Il est sensible à l’image de l’agriculture - et peut-être pour cela que sa compagne, actuellement en formation d’éco-interprète, a l’idée encore imprécise, de créer une ferme pédagogique. «Même si l’on n’est pas bio, on n’est pas tous des pollueurs, on n’est pas tous dans l’intensif, nos vaches ne pâturent pas toujours les unes sur les autres. Mais il y a des images fausses qui perdurent». Chez lui, ses vaches ont l’air plutôt bien traitées : elles ont droit à de la musique classique dans l’étable. «Je ne sais pas si ça influe sur le lait, mais elles sont plus calmes et c’est plus agréable pour travailler».
Stéphane Paris
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