Chloë Aliénor, pseudonyme d’artiste, est tour à tour ou parfois en même temps dessinatrice, peintre, photographe, poète. Il lui arrive de produire des photographies-dessinées, de mélanger écriture et dessin, écriture et photo puis de passer à des fresques murales ou au dessin numérique. La palette est large.
« Je n’aime pas me fixer à une seule pratique, explique cette artiste autodidacte,
et je n’aime pas non plus être placée dans une case ».
L’affirmation se retrouve sur le plan professionnel. Chloë n’est pas seulement artiste ; elle est aussi chargée de communication de l’association
Prod’j, qui gère le Bœuf-sur-le-Toit à Lons-le-Saunier. A ce titre, elle s’occupe de la programmation du Darius club. C’est aussi elle qui fut, avec Isabelle Jobard, à l’origine du festival
Viens voir centré sur la création artistique graphique et littéraire. Elle baigne dans le milieu culturel, en multipliant les casquettes. Par goût et un peu par nécessité.
« J’ai deux activités professionnelles parce qu’en tant qu’artiste, c’est ce que tu vends qui te fait vivre. C’est hyper aléatoire alors il vaut mieux pouvoir compléter. Mais les deux activités se nourrissent l’une de l’autre ».
Elle a grandi en Bourgogne où elle a fait des études dans les métiers du spectacle puis son parcours professionnel l’a menée dans le Jura.
« Je suis arrivée en 2012 pour travailler pour le théâtre Group en tant que chargée de com. C’était mon premier poste et j’ai beaucoup appris ». Côté artistique, elle est autodidacte.
« J’ai toujours aimé l’art, j’ai toujours lu de la poésie, j’ai toujours écrit, mais c’était un moyen d’expression personnel, j’ai longtemps préféré dessiner dans mon coin. Pendant mes études, j’avais laissé de côté la pratique. J’ai retrouvé le chemin de l’art quand j’ai commencé à travailler. Depuis que je me suis remise dedans, ça prend de plus en plus de place dans ma vie ». Elle a créé son statut d’artiste en 2018 et y trouve satisfaction.
« J’aime me mettre des défis, être au pied du mur. Même si je reste assez solitaire dans ce que je fais, j’aime partager, parler avec les gens de ce que je fais. Mais il faut être prêt à entendre qu’on aime ou qu’on n’aime pas ! C’est l’enjeu de montrer ses productions. Si on ne montre jamais, on peut passer sa vie à se dire que ce n’est pas assez bien. Echanger, c’est aussi ce qui rend vivant ». Elle trouve son inspiration en
« potassant » d’autres artistes ou dans son quotidien.
« La vie m’inspire ! Etre artiste, c’est poser un regard sur ce qui t’entoure. Le matériel est à l’extérieur et on peut faire de l’art avec peu de choses. Dans cette activité, j’aime aussi l’idée que tu es maître de ce que tu fais, tu suis ta logique ».
Stéphane Paris
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