TOPO nº60



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express

Semi-liberté


janvier 1996
Les centres de semi-liberté reçoivent les détenus de ce régime, en leur permettant d'exercer une activité : travail, formation, vie de famille, traitement médical... Les condamnés sont astreints à rejoindre l'établissement pénitentiaire dès la cessation de cette activité. A Besançon, centre semi-liberté, 8 bis rue Eugène Savoye (81.88.10.37).

Le Cri contre toutes les formes d'exclusion


janvier 1996
Le mouvement «Le Cri», né il y a 25 ans, a d'abord été créé pour lutter contre la prostituion : il dénonce les pratiques prostitutionnelles, lutte contre elles et travaille à leur abolition. Par la suite, il s'est rapidement intéressé à l'univers de la prison et de façon générale à toutes les pratiques exclusives et à la marginalité. Aujourd'hui, ce mouvement d'éducation populaire et de prévention oeuvre surtout par l'information : observer ce qui se passe et signaler à l'opinion publique les réalités carcérales afin qu'elle ait un autre regard, voire un autre comportement vis-à-vis des per-sonnes détenues. De ce point de vue, le Cri publie «Cri-infos» trimestriel sur la prostituion, la prison et autres exclusions. Mais le «Cri» agit également autrement que par l'information, puisque certains membres sont visiteurs de prison, et qu'ils s'occupent des personnes à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de la prison et notamment des familles de détenus. Le mouvement prône le sou-tien aux alternatives à l'enfermement et aux actions de solidarité de tous ordres.

En prison


janvier 1996
En France, le nombre de détenus se situe ces dernières années aux alentours de 55000 personnes (environ 25000 personnes en détention préventive et 30000 condamnés), suivant les moments. Parmi eux, environ 4,2 % de femmes. La capacité d'hébergement des centres de détention est estimée à 48300 places. Personnel de surveillance : environ 18500 agents.

Europe et prison


janvier 1996
Le Parlement européen a appelé, en février dernier, les Etats européens à limiter le recours à l'emprisonnement, soulignant une dérive sécuritaire des sociétés occidentales. D'après l'assemblée, le « net accroissement de la population carcérale résulte (...) aussi de l'extension de l'échelle des peines de prison infligées par les tribunaux ». Or elle souligne que « la détention est un moyen onéreux de rendre les gens plus mauvais » et que « le surpeuplement accroît le risque de récidive ».

Visiteurs de prison, une aide de l'extérieur


janvier 1996
Il n'est pas facile d'entrer dans une prison si l'on n'a pas une bonne raison et surtout les autorisations adéquates. Pour être visiteur de prison, plusieurs mois de démarches sont par exemple nécessaires : demande motivée auprès de la Direction régionale des services pénitentiaires, entretien avec le juge d'application des peines et le directeur de la prison, le tout soumis à l'enquête de moralité effectuée par les Renseignements généraux. Après acceptation, une carte de visiteur de prison est délivrée pour 2 ans. Tout ça pour avoir le droit de venir parler aux détenus, notamment ceux qui ne reçoivent aucune visite, seuls ou oubliés des leurs. Contrairement aux familles qui ne peuvent aller voir leurs proches que lors des heures de parloir et pendant une demi-heure ou une heure, les visiteurs de prison ont un peu plus de latitude pour rencontrer les détenus.
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