L'intérim, du travail, mais pas de rôle d'insertion sociale
octobre 1996
Si le travail en ETT (entreprises de travail temporaire) concerne d'abord une population jeune et non qualifiée, il ne leur est pas réservé. Forme de travail de plus en plus présente (6,5 millions de contrats en 1995, équivalents à 370000 temps plein), il n'a pas pour objet l'insertion professionnelle et d'ailleurs, selon une enquête du Promatt, syndicat des professionnels du travail temporaire, l'intérim débouche rarement sur un emploi stable. Depuis 15 ans, le secteur du travail temporaire a été petit à petit réglementé et la précarité liée à la durée limitée des contrats va de moins en moins de pair avec celle du droit. Un intérimaire a accès aux mêmes avantages que les autres salariés, notamment en terme de droit à la formation ou de protection sociale. Les textes du statut d'intérimaire sont en tous cas précis : employé par une ETT (et non par l'entreprise où il travaille), le salarié signe un contrat pour une tâche particulière et temporaire, dans des cas très précis (remplacement de salarié, accroissement temporaire d'activité, emplois saisonniers), qui ne peut être renouvelé qu'une fois, il bénéficie des mêmes droits que les salariés de l'entreprise utilisatrice, la rémunération ne pouvant être inférieure à celle d'un salarié de même qualification et de même fonction. Elle est même plus éle-vée puisqu'il a droit à une indemnité de précarité égale à 10 % du montant de sa rémunération totale brute ainsi qu'à une indemnité compensatrice de congés payés égale à 10 % de la rémunération totale.
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