Apparues à la fin des années 70, les entreprises d'insertion sont nées avec la volonté d'intégrer socialement et professionnellement le nombre croissant de personnes exclues durablement du marché du travail. Leur logique, associer la dimension économique aux procédés habituels d'insertion, à une époque où l'exclusion du monde du travail a commencé à prendre les proportions que l'on connaît. Différence avec les associations intermédiaires, elles sont, en tant qu'entreprises, engagées sur le secteur marchand et cherchent, comme toute entreprise, à réaliser des béné-fices. L'accompagnement social y est moins présent, mais elles partagent avec les associations la volonté de lutter contre la précarité et de démontrer que l'exclusion sociale n'est pas irréversible. « Mais, signale Christian Jacquot, président de l'Union régionale des entreprises d'insertion, les modes de financement, la réglementation, le conventionnement, le mode d'action, les obligations sont différents». Les entreprises d'insertion bénéficient de subventions, mais 70 % de leurs ressources proviennent de leur activité. Leur fonctionnement, toujours d'actualité (on dénombre environ 700 entreprises de ce type en France, dont la moitié est affiliée au Comité national des entreprises d'insertion) consiste à offrir un travail salarié, déclaré, contractualisé et rémunéré au minimum au SMIC à des personnes exclues du système social. «Les entreprises d'insertion s'adressent à un public qui cumule un certain nombre de difficultés et de handicaps sociaux, des RMIstes, des chômeurs de longue durée, des jeunes en très grande difficulté» précise Christian Jacquot.
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