Quelles sont les raisons qui ont poussé à créer les CVL, CAVL et CNVL ?
C'était un souci, à une époque, d'avoir des instances d'échange et d'information avec les lycéens. Pour qu'il puisse exister à trois niveaux (ceux des établissements, des académies et du ministère) une prise de température de la vie lycéenne et pour que les jeunes puissent avoir la parole, soient force de proposition. Et enfin dans l'espoir qu'à un moment n'apparaisse pas des tensions que personne n'aurait vu venir. Ces instances sont venues des politiques mais elles étaient attendues des lycéens.
Ont-elles un rôle effectif ?
Oui, un rôle d'écoute et de proposition très réel. Les recteurs sont attachés à présider les CAVL, à être à leur écoute et en réponse. Même chose au niveau du CNVL : le fait que le ministre en poste soit présent à toutes les réunions du CNVL depuis quelques années montre l'importance qui lui est accordée. Sur l'efficacité et le fonctionnement, ce sont maintenant des instances qui ont besoin de se mettre en place pour mieux s'affirmer et rayonner. On s'en rend compte, les CVL ont vraiment au niveau des textes des espaces et objets de réflexion, d'échange et de proposition mais ils sont peut-être encore pris entre les représentants des délégués et le conseil d'administration. Cela peut paraître parfois compliqué mais avec le temps, il y a une vraie place à prendre.
Est-ce que les élèves se saisissent de cet outil ?
De façon évidente, ceux qui arrivent sont motivés, dans l'action, ont envie d'agir. Mais sur deux années, on se rend compte d'une érosion de l'investissement individuel, liée à la disponibilité par rapport à leurs études et aux exigences de l'engagement. Quand on habite St-Claude, venir aux réunions représente du temps. Mais nous travaillons en ayant conscience de ces contraintes, donc en essayant de leur donner les aides et moyens techniques qui leur facilitent les choses. Nous essayons aussi de travailler avec eux sur ce qui les intéresse de la vie lycéenne. Au fil des ans, on cerne mieux ce qui les motive : l'orientation, l'engagement, la solidarité par exemple. En même temps, les membres du CAVL doivent s'investir dans un travail de terrain et d'animation, être une courroie de transmission entre les CVL et le recteur, dans les deux sens : en étant le relais du rectorat et en faisant remonter des questions des établissements.
Vous avez parlé des délégués. Où se situe la différence ?
Le champ de compétences des CVL dépasse largement le cadre de la classe. C'est la vie des lycéens dans son ensemble qui les concerne. Il y a cependant inévitablement des interactions et surtout des dialogues sur le terrain qui doivent faciliter le fonctionnement et l'entente entre CVL et conférence des délégués.
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