En quoi consiste votre entreprise ?
Eden ETTP est une entreprise de travail à temps partagé qui embauche des collaborateurs en CDI. Nous les mettons à disposition d’entreprises ou d’associations en fonction du lieu, des besoins, pour des missions de différentes durées. Cela leur donne une solu- tion souple, sans obligation d’embauche, ajustable. Les salariés peuvent accéder à un emploi stable et cumuler les missions au sein de plusieurs entreprises. Le nom de l’entreprise vient d’Eden qui signifie plaisir en hébreu. A travers elle, on veut transmettre le plaisir de travailler autrement, pas seulement travailler pour travailler. On intervient dans tous les domaines de métiers. La Bourgogne a beaucoup de TPE et on s’est dit que c’était dommage de se restreindre à un seul domaine.
D’où vous est venue l’idée ?
Raphaël : L’idée vient de Laëtitia qui a travaillé comme comptable unique puis responsable administrative et financière dans des TPE. Elle a pris conscience du fort besoin de compétences dans ces TPE. De mon côté, j’ai travaillé dans les SSI où la mise à disposition de personnel est assez pratiquée. J’ai aussi participé à un café asso-ciatif « Café and Co ». C’était un café qui créait du lien et faisait la promotion du commerce équitable.
Pourquoi avez-vous participé au concours Talents des cités ?
Laëtitia : Ce concours était une vraie opportunité pour nous. On s’est inscrits par hasard et sans vraiment y croire. Ce qu’on voulait à travers ce concours, c’était voir si d’autres croyaient à notre projet. Avant de s’inscrire on s’était dit que même si on n’était pas nominés, ça nous permettrait quand même de mieux structurer notre idée.
Raphaël : C’était aussi pour médiatiser et donner de la visibilité à l’entreprise et de ce point de vue, cela a été un coup de pouce important.
Laëtitia : Ce prix nous a rapporté de la notoriété et nous a permis de nous rendre compte que d’autres professionnels validaient notre idée.
Vous Laëtitia vous avez participé à un autre concours, que vous a apporté de plus Initiative aux féminin ?
Laëtitia : C’est compliqué pour une femme de rentrer dans l’entreprenariat, un monde qui reste très masculin, où l’on n’est pas toujours prise au sérieux. Le concours Initiative aux féminins prouve qu’une femme peut aussi avoir des idées. Ce type de concours est aussi l’occasion de constituer un réseau, de rencontrer d’autres entrepreneurs.
Vous êtes-vous fait aider dans le parcours de création ?
La BGE Côte d’Or nous a accompagnés dans notre projet et encore aujourd’hui on se réunit dans des clubs de la BGE. Cela permet de ne pas être isolé en tant que créateur. La ville de Chenôve aussi a énormément aidé. La mairie a insisté pour qu’on s’installe dans la commune. Là encore, cela permet de constituer un réseau.
Avez-vous connu des freins dans la création de votre entreprise ?
Quand on a voulu se lancer, il y a eu la Covid 19, qui nous a bien freinés ! On a été à deux doigts d’abandonner, on n’avait aucune visibilité. Par ailleurs, le temps partagé est méconnu sur le plan juridique. Il faut souvent informer, convaincre que c’est bien légal.
Avez-vous un conseil a donner à ceux qui voudraient se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Raphaël : Il faut se faire accompagner. Même si la création n’est pas compliquée, il faut connaître les procédures, les étapes, savoir qui peut nou soutenir comme BPI France ou France Active. On a la chance d’avoir des structures spécialisées dans l’accompagnement et les conseils, autant en profiter.
Recueilli par Ramizé Sakiri
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