Etudiant de 19 ans en géographie, Arnaud Alfonsi fait partie de la section bisontine d'Amnesty International depuis juin 2001. « J'ai passé 5 ans à l'étranger, à Madagascar et j'ai vu les différences avec la France. Je voulais militer et en tant qu'étudiant, j'avais du temps. Mais j'ai choisi Amnesty par hasard, après avoir lu une brochure sur l'association. Je me suis d'abord engagé comme adhérent individuel avant de rejoindre le groupe ». Aujourd'hui, aucun regret. Cet engagement est un véritable enrichissement personnel. « Il y a le côté plaisir évidemment. Mais surtout, j'apprends des choses que je n'aurais pas pu apprendre ailleurs, des informations que les médias ne donnent pas ». Il cite en exemple sa rencontre avec deux jeunes religieuses tibétaines, anciennes prisonnières de conscience, qui ont témoigné des tortures qu'elles ont endurées lors de leur détention à Drapchi. Responsable de l'accueil lors du congrès de mars, Arnaud Alfonsi s'occupe généralement de tous les sujets concernant la crise du 11 septembre. Il est sensible à tout ce qui touche la peine de mort. « Je lis des articles sur les Etats-Unis, sur un pays que l'on dit civilisé et je vois ce qui s'y passe. Je me dis que c'est facile de donner des leçons aux pays du sud et de ne pas appliquer les droits de l'homme chez soi ». Pour lui; faire partie d'Amnesty permet « de voir le monde à travers une autre fenêtre ».
Amnesty International, Aurore Pernin en entend parler depuis longtemps. « Ma mère est abonnée à la chronique d'Amnesty depuis que je suis petite », explique cette lycéenne de 18 ans, qui prépare un bac ES. « A force de la lire, j'ai voulu m'engager. J'ai téléphoné à l'association, au groupe 26 et je l'ai intégré il y a un an ». Ecrire des lettres, faire circuler des pétitions et des cartes préimprimées, sortir dans la rue : autant d'activités dont Aurore est coutumière. Benjamine du groupe, elle se sent spécialement concernée par la lutte contre la torture. « Grâce à Amnesty, j'ai pu acquérir des connaissances sur le plan des régimes politiques, que je n'avais pas apprises dans mes cours au lycée. En plus, je trouve que c'est beau de militer pour les droits de l'homme, contre la torture, la peine de mort. Et cela me permet de me sentir utile ».
Vincent Muller, étudiant en allemand de 26 ans, est entré à Amnesty il y a environ une année. « Cela faisait longtemps que j'avais envie de faire partie d'une association. Cela me démangeait depuis le lycée. J'avais beaucoup entendu parler d'Amnesty. De plus, l'association a un thème fort, c'est la notion d'injustice. Ici, grâce à la liberté d'expression, nous avons la chance de vivre dans un pays où l'on peut dire presque ce que l'on veut. Ce n'est pas juste qu'ailleurs, des hommes n'aient pas ce droit. Alors, si on peut apporter une pierre à l'édifice, ce n'est déjà pas mal ». Vincent Muller s'occupe surtout de se rendre sur le terrain. Ainsi, tous les premiers mercredis du mois, il se retrouve l'après-midi avec son groupe sur la place St-Pierre. « En fin d'année, j'étais aussi présent sur le marché de Noël », ajoute-t-il. « Puis il y a les sorties ponctuelles pour parler des actions d'Amnesty, à la fac de droit et de lettres par exemple ». Pour lui, le point central réside dans l'information. « Les gens ne savent pas tout ce qui se passe. Les médias ne peuvent pas parler de tout. Pour ma culture et pour mon intérêt personnel, Amnesty est un plus. Parce que, quand on a les informations, on peut aller plus loin, voir les situations plus en détail ».
Domiciliée à Voujeaucourt, Vanessa Rudenko, 26 ans, participe depuis un an aux activités d'Amnesty, dans le groupe de Montbéliard. « Je connaissais déjà l'association parce que je lisais la chronique, j'écrivais des lettres. J'ai rencontré des militants au marché de Noël à un moment où je cherchais à m'impliquer pour les droits de l'homme, où j'étais sensibilisée par des problèmes comme la peine de mort. J'ai donc assisté à une réunion et décidé de continuer car la façon de travailler me plaît : c'est assez structuré, organisé et il y a des résultats, sinon je n'y serais plus. Dans mon groupe, je m'occupe des pays de l'Est. Entre les réunions et les diverses manifestations j'y consacre en moyenne 1 heure par semaine. Et chacun envoie 3 lettres par mois ». A Montbéliard, le groupe 161 compte une dizaine de membres, en général plutôt proche de la quarantaine. « Je parle d'Amnesty autour de moi, j'essaie de sensibiliser mes amis lorsqu'on organise quelque chose ou pour récolter des signatures, mais sans aller plus loin, sans vouloir à tout prix les faire adhérer ».
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