Jean-Claude Thievent a commencé par le VTT. Le cyclisme sur route est encore nouveau pour lui, mais il aligne déjà les résultats de haut niveau : une médaille de bronze et une 4e place en championnat du monde, une médaille d’argent et une médaille de bronze en championnat d’Europe obtenues en 2018 et 2019. Il espère participer aux JO paralympiques mais pour l’instant sa discipline n’en fait pas partie. Ce qui ne l’empêche pas de partir tous les 2 mois en stage avec l’équipe de France à Bourges. Son prochain objectif : le championnat de France de VTT en Dordogne, en juin. De ce côté, il truste 8 titres nationaux et 11 régionaux. « J’adore le vélo depuis que j’ai commencé petit. J’aime faire de la vitesse et pour ça, maintenant, je préfère la route. Mais je l’apprécie aussi comme moyen de locomotion quotidien ».
Tous les jours, il fait l’aller-retour de Besançon à l’Esat de Roche, où il travaille. Il dispose également de son mercredi après-midi pour s’entraîner avec l’Amicale cycliste bisontine où il est licencié depuis 2 ans. Pas d’autre préparation. « A l’Esat, je travaille principalement aux espaces verts et quand il y a des besoins sur d’autres postes, j’y vais. Les espaces verts, c’est physique. Avec ce boulot, je n’ai pas besoin d’aller à la salle de sport ! » Il pratique également le hand et le foot avec l’association omnisports adaptés Le Soleil brille pour tout le monde, qu’il parraine.
Son statut de sportif de haut niveau lui vaut d’être soutenu mais il n’hésite pas à s’engager et s’impliquer. Il est ambassadeur de la Ville de Besançon et de Partageons nos sports, initiative du Département du Doubs en faveur de « l’inclusion des personnes handicapées par l’accès à la pratique sportive ». Il a également parrainé Slow up, journée festive sans voiture organisée le 12 septembre dans la vallée de l’Ognon.
Qu’il évoque le vélo ou le travail, Jean-Claude garde son sourire et sa bonne humeur. « Dans l’ensemble, il y a une super équipe, on s’entend super bien ». S’il parle d’une période moins sereine liée à un cas particulier, c’est pour se montrer soulagé que « tout soit redevenu normal ». En tout cas l’Esat le met dans les conditions pour qu’il s’adonne à sa passion. « Défendre mes titres me motive pour rester en forme ». A 37 ans, la lassitude n’est pas encore là.
S.P.
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