Un rappel : le Bafa n’est pas un diplôme, mais une qualification. Le B initial signifie d’ailleurs brevet et la suite (aptitude aux fonctions d’animations) indique qu’il permet d’exercer dans les centres de vacances, dans les centres de loisirs et dans le périscolaire. Mais c’est une porte d’entrée vers une possible carrière dans l’animation, si affinités. En tout cas, le Bafa permet à coup sûr de décrocher des jobs de vacances et donc de connaître le milieu de l’animation. Victor Lagarde, du SDJES 21 (service départemental Jeunesse Engagement Sport) l’assure, « c’est un secteur où l’on cherche beaucoup pour l’été, les petites vacances et les offres sur les sites spécialisés sont très nombreuses. Si on veut trouver du boulot, il n’y a pas de problème ».
A tel point, que, par manque de candidats, l’âge d’accès au Bafa a été récemment abaissé à 16 ans. Ce qui signifie que le premier stage menant au brevet est accessible dès la 16e année. Le Bafa s’acquiert traditionnellement en 3 étapes, à savoir 2 stages thématiques et 1 pratique. Ils s’effectuent avec des organismes labellisés par l’État, au nombre d’au moins 3 ou 4 par département. « C’est plutôt un parcours précise Victor Lagarde. Chaque jeune le conduit à sa façon et il n’a pas obligation d’être fidèle au même organisme pour toutes les étapes. Au total, il faut faire ce parcours en 30 mois maximum et généralement, il dure 1 an, 1 an et demi. Le stage pratique de 14 jours en structure d’accueil peut être validé en 2 fois dans 2 structures différentes. C’est un stage en situation pour approcher des choses variées avec des professionnels de l’animation et des jeunes ». Le premier stage théorique dure 10 jours, le second est un approfondissement de 6 jours sur une thématique centrale comme l’encadrement du handicap, les jeux en extérieur ou la surveillance de baignade.
Après ces 3 étapes, le brevet est validé par le passage devant un jury qui se déroule sans encombre dans la très grande majorité des cas. « Il suffit d’être motivé indique Victor Lagarde. Il arrive que le stage pratique ne se passe pas bien, mais on a le droit de recommencer ».
L’un des freins au Bafa est le coût qui s’échelonne de 800 à 1000 euros, auxquels il faut ajouter des frais annexes tels que le transport. Des aides permettent de le réduire, mais pour ça il faut partir à la pêche puisqu’elles diffèrent selon les localités. On peut se renseigner auprès de sa Caf, des collectivités locales, voire des comités d’entreprise de ses parents, qui sont susceptibles de proposer « des aides ponctuelles et spécifiques ». Amélia, qui a passé le Bafa en Saône-et-Loire, ne regrette aucunement l’investissement. « Quand j’étais en 3e, j’ai travaillé avec des enfants et on m’a fortement incitée à passer le Bafa. Je l’ai fait parce qu’en plus, c’est un plan B. Je veux faire l’armée, mais j’ai souhaité avoir le brevet d’animation avant de m’engager. Parce que c’est facile de l’avoir et qu’il ouvre des portes. Les 3 stages associent pratique, réflexion et apprentissage ». Victor Lagarde renchérit : « même si l’on ne poursuit pas dans l’animation, les expériences vécues avec le Bafa sont riches à valider dans un parcours. Elles donnent des compétences comme celles d’être imaginatif ou de savoir travailler en équipe ».
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