C'est une discipline qui fait de plus en plus d'adeptes. Les pony-games. Comme son nom anglophone l'indique, il s'agit de jeux sur des poneys. Apparu en France dans les années 1990, ce sport originaire du Royaume-Uni séduit de plus en plus de passionnés équestres. On compte même aujourd'hui près de 300 «pony gamers» professionnels dans l'Hexagone. Pour les championnats UNSS, l'établissement Mancy qui a une section équitation, a accueilli treize équipes venues de la Franche-Comté. Au son des encouragements du public, les jeunes cavaliers, ont donné un beau spectacle équestre. C’est l’une des originalités de la pratique : les spectateurs peuvent encourager les équipes autant qu'ils veulent, applaudir et crier, ce qui n'est pas courant dans l'équitation.
Des équipes de quatre ou cinq cavaliers s'affrontent dans des jeux d'adresse et d'habilité avec leurs montures. Chacun évolue individuellement dans des couloirs et doit passer le relais à son coéquipier. Ainsi, l'un des jeux est un slalom à réaliser le plus vite possible. Ou encore, les cavaliers doivent rivaliser d'adresse pour attraper une tasse au-dessus d'un piquet et la déposer sur le prochain. Selon les niveaux, les jeux sont exécutés plus ou moins rapidement. Dans les compétitions fédérales, il existe 32 jeux contre un peu moins de 70 au Royaume-Uni. Vitesse, habilité, aisance à cheval, complicité avec l'animal : les pony-games servent à préparer de façon ludique l'apprentissage de toutes les techniques équestres, selon la Fédération française d'équitation. C'est pourquoi cette discipline est plutôt pratiquée par les jeunes cavaliers. Les enfants peuvent commencer tôt sur des shetlands, ce qui permet de développer, entre autres, la motricité et l'aisance à cheval. Mais on peut s'exercer à tout âge et tout niveau.
Cependant, la notion la plus importante dans ce sport est le fair-play et le respect de l'animal. Il est interdit de frapper les poneys avec une cravache ou des éperons. Le cavalier doit se débrouiller sans aide extérieure. «Si un cavalier fait tomber un piquet, il doit descendre du cheval, replacer l'objet et refaire l'action pour pouvoir continuer» explique Thibault Clément, professeur d'EPS au lycée agricole Mancy. Pour le professeur, la discipline demande une grosse occupation d'espace pour un nombre peu élevé de cavaliers lors des jeux. Il observe néanmoins de plus en plus de demandes dans les établissements.
Laurine Personeni
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