Si certains arts martiaux mettent l'accent sur les qualités techniques que l'on nomme «jutsu», d'autres, en revanche, se basent sur des qualités psychiques et spirituelles sous l'appellation «do». Ainsi, le judo, le karaté, le tai-jitsu ou l'aïkido se pratiquent à mains nues. Ce n'est en revanche le cas du kendo, du jodo, de l'iaido ou encore du vo-vinam qui utilisent des armes (sabre, bâton, bambou). Pour vous aider­ voici un petit  glossaire des martiaux à essayer dans la région :

Aïkido (ai : l'union et l'harmonie, ki : l'énergie vitale, do : la voie, la recherche) : cet art martial japonais prône la non-violence et exclut toute compétition. Le principe de base consiste à faire le vide devant soi en évitant de s'opposer directement à l'attaque de son adversaire. Le déplacement du corps constitue la base des techniques de l'aïkido et le pratiquant utilise généralement les bases du judo : projection et immobilisation. Il peut avoir recours à toute une série de coups de pied et de poing ; on trouve ainsi des techniques à mains nues, de bâton, de sabre, de couteau et même de concen­tration et de respiration. La tenue de l'aïkidoka est la même que celle du judoka, sauf pour les gradés qui portent une jupe cu­lotte plissée noire.
Voir les clubs sur ffab-aikido.fr

Esgrima luzitania : d'origine européenne datant  du XVIIe siècle, l'esgrima luzitania utilise les déplacements de l'escrime ancienne à deux mains et com­porte aujourd'hui diverses tech­niques : corps à corps, couteau, bâton, épée. Basé sur la fluidité du corps, l'esgrima «n'est  pas une discipline mais un véhicule» pour ces techniques selon Alain Parizet, responsable du centre d'études et de recherche martiale à Besançon.
Pour pratiquer: le Cercle d'es­crime ancienne et de combats bi­sontins initie aux pratiques de l'esgrima luzitania mais aussi au kali (inosento lacoste) art martial philippin basé sur les déplacements de l'escrime. Il faut avoir au moins 18  ans. Renseignements, 0603701578.

Iaïdo : contrai­rement aux autres arts mar­ tiaux, l'iaïdo ou «voie du sabre» se pratique seul. Le prati­quant utilise un sabre (iaïto) sur des déplace­ments et des at­taques d'un ou plusieurs adver­saires imagi­naires (kata).
Pour pratiquer: MJC Morteau, 03 81 68 88 28.

Jiu-jitsu : grand frère du judo, le jiu-jitsu était utilisé par les samouraïs lorsque ceux-ci étaient désarmés. Aujourd'hui, le jiu­-jitsu assimilé à de la self défense ou «défense en souplesse» re­pose sur des projections, des clés de bras et des atémis c'est-à­- dire des coups portés sur tout le corps.
Pour pratiquer : clubs sur ffjudo.com

Jodo : le jodo ou«voie du bâ­ton» peut être pratiqué sans dan­ger par tous et partout, en salle comme à l'extérieur. Pour cela, il suffit d'un kimono de judo, d'une ceinture et d'un simple bâton. La compétition existe aussi en dojo.
Informations : 0384323419.

Judo : art martial crée en 1882, le judo est le résultat de tech­niques anciennes qui prennent leur origine dans le Japon féodal. Traduit littéralement «voie de la souplesse», le judo a rem­placé petit à petit son ancêtre le jiu-jitsu.Troisième sport olym­pique français, il a pour objec­tif de projeter son adversaire afin qu'il tombe le plus possible sur le dos, les points obtenus ré­ pondent à une classification bien précises (koka, yuko...). Le tra­vail s'exécute aussi au sol où le but est de contrôler son parte­naire afin que ses épaules repo­sent le plus à plat possible. On uti­lise pour cela des immobilisations, on peut aussi obtenir la victoire par soumission à l'aide d'un étranglement ou d'une clé de bras (cette partie du combat au sol ne s'applique pas aux jeunes pratiquants).
Pour pratiquer : il existe  des clubs dans toute la Franche­ Comté. Pour tout  renseigne­ ment : ffjudo.com

Karaté (te : la main, kara : nue, vide) : le karaté trouve ses origines dans  les premières formes de combat à mains nues au VIe siècle en Chine.  Son en­seignement et sa pratique res­tent confidentiels jusqu'en 1900. D'origine chinoise mais art mar­tial japonais, le karaté est la tech­nique de combat de «la main vide». C'est une forme de combat sans armes, mains et pieds nus. Cette méthode d'attaque et de défense repose sur un ensemble de coups donnés par les membres supé­ rieurs (poing, main, coude, avant­ bras) ou inférieurs (pied, ge­nou).Ces coups sont portés soit sur des points précis et vulné­rables (points vitaux) du corps de l'adversaire, soit sur le membre avec lequel ce dernier attaque. Ces techniques de frappe sont complétées par des techniques de luxations, projections, et ren­versements. A noter que le ka­ratéka doit contrôler rigoureu­sement ses coups et les retenir avant l'impact.
Voir les clubs  francs-comtois sur ffkama.fr

Kendo : méthode de combat qui utilise un sabre de bambou. Alors que le judo se pratique en kimono, le kendo s'exerce en «hakama», à savoir en robe, et le kendoka porte sur lui toute une panoplie qui vise à le pro­téger : casque rembourré avec une épaisse grille pour le visage, gants, armure pour le corps et les hanches. En combat, les points s'obtiennent en frappant la tête, le plastron de l'armure et la gorge.
Pour pratiquer : Budo kendo Besançon, 0381211510.

Kong-fu  : né en Chine il y a 2000 ans, ilest considéré comme l'ancêtre des arts martiaux. Le kung-fu wushu est une méthode de combat mais aussi de self­ defense qui  intègre exercices respiratoires, gymnastique et as­souplissements. Renseignements sur ff­kama.fr

Taekwondo  : discipline olym­pique, le taekwondo est la forme coréenne du karaté, plus dur et plus violent. On retrouve de nom­ breuses techniques de pied avec enchaînements de coups de pied et coups de pied sautés.
Pour ptatiquer : Taekwondo Fraisans (0381572763), Hadi TKD Gray et Pesmes (0384702576), Taekwondo club belfortain (0384902573)

Taï-jitsu :la méthode française de taï-jitsu emprunte de nom­breuses techniques de défense personnelles au karaté, au jiu­-jitsu et au judo  : projections, clés de bras et coups frappés.
Renseignements sur ff­kama.fr

Yoseikan budo :
Questions à Régis Pallais, président des Arts mar­tiaux rochois (en photo ci-dessus).
D'où vient le yoseikan budo? 
C'est un art martial qui a été inventé par Hiroo Mochizuki notre maître, qui a importé le karaté en Europe dans les années 60. Il a ensuite voulu créer sa propre méthode qu'il a nommée yoseikan budo. Elle est fondée sur le mouve­ment ondulatoire ou onde de choc qui permet de donner plus de pression aux coups portés.
Quelles sont ses caractéris­tiques ?
On a souvent cette formule en tête : le yoseikan budo est en quelque sorte la version modernisée des samouraïs. Ces derniers savaient aussi bien faire du judo que manier les sabres, les poignards. Le yoseikan s'inspire de la philosophie des samouraïs.
Cet art martial est méconnu en France, quelles tech­niques utilise-t-il ?
Dans ce sport, il y a une par­tie d'aïkido, de judo, de boxe chinoise... Bref, d'un peu toutes les disciplines. Le but est de commencer debout avec une garde de boxeur et de terminer au sol en utilisant les techniques du judo. On utilise des gants, des casques, des protège-tibias. On porte aussi un kimono bleu et blanc, ce qui nous différencie des autres arts martiaux.
Pour pratiquer : Arts martiaux rochois, rue des Ecoles, 25220 Roche-lez-Beaupré (0381613365), Yoseikan budo baumois, 0381840650