Vaovert
Vaovert est un site de recensement d’hébergements touristiques français écoresponsables. Il est basé sur un filtre qui existe très peu ailleurs et qui permet d’évaluer le niveau d’engagement environnemental de chaque établissement. L’algorithme évalue 94 critères en 5 familles : l’habitat, l’énergie, les déchets, la nourriture, les activités proposées. Pour être recensé, il faut atteindre au moins 10 % de l’évaluation. Celle-ci est actualisée chaque année. Vaovert est une SAS de l’économie sociale et solidaire basée à Dijon. Je précise que c’est une entreprise neutre en carbone.
Parcours
J’ai un bac+4 en management et gestion d’entreprise, obtenu à la CCI de Lons-le-Saunier. J’ai travaillé 11 ans dans une banque, notamment en tant que conseillère référente habitat. Parallèlement, j’ai pu assouvir ma passion des voyages, ce qui m’a menée à l’idée de Vaovert.
Création
Quand j’ai quitté la banque, je me suis formée pendant un an à la création d’entreprise avec la BGE de Dijon et notamment le dispositif « Des elles pour entreprendre ». J’avais un peu peur, car il y a toujours la peur de l’inconnu, mais petit à petit, en étant accompagné, en créant un réseau de conseils et partenaires clés, on obtient les infos nécessaires pour que tout se passe bien. Personnellement, j’ai eu les bonnes personnes et les bons soutiens, que ce soit de la part de la BGE, de la Région, du réseau Entreprendre Bourgogne, d’Initiative Côte d’Or, de la BPI, en termes d’accompagnement et de prêt d’honneur.
Etre cheffe d’entreprise
Au début, c’était une expérience négative. Je me suis toujours engagée sur ces notions de place de la femme, de sororité, etc. mais j’ai un peu tiqué en formation « Des elles pour entreprendre » car je pensais qu’il ne fallait pas forcément en faire plus pour les femmes que pour les hommes. Mais je me suis rapidement rendue compte de la réalité. Au premier tour de table financier, je me suis retrouvée face à 10 personnes : uniquement des hommes. Parmi les questions, j’ai eu droit à « vous n’avez pas d’enfant ? En voulez-vous ? Comment allez-vous vous organiser ? » De manière générale, j’avais l’impression qu’on prenait moins ma parole au sérieux. Et ce d’autant plus que dans mon domaine, le numérique, on est environ seulement 12 % de PDG femmes. Je pense qu’en tant que femmes, on doit prouver plus. On a peut-être aussi moins confiance en nous parce qu’on intègre cette notion qu’un chef d’entreprise est traditionnellement un homme. Cela peut transparaître et en conséquence, on suggère ce défaut de manque de confiance chez nos interlocuteurs ! Cela étant, je pense que l’une des clés du succès est la mixité, aussi ai-je cherché un directeur général masculin. Mais le principal, c'est de se lancer corps et âme dans le projet.
Salariat vs entrepreneuriat
C’est le projet qui m’a menée à la création d’entreprise et pas l’inverse. Salariée, j’avais des responsabilités et je bossais beaucoup, ce n’était pas très différent. Le point de réflexion principal était de faire une chose qui ait du sens pour moi, dans laquelle je puisse m’épanouir, associant l’innovation et ma passion pour les voyages. C’était à la fois un super challenge et l’occasion d’être actrice d’un impact dans la société.
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