Les résultats paraissent plus surprenants que pour la culture. Quel est par exemple parmi les sports pratiqués de manière importante (6 fois par mois et plus) celui qui est cité le plus fréquemment ? La marche (y compris rando et treck), loin devant la course à pied, la natation et le vélo. Oui, le foot et les autres sports collectifs n’arrivent qu’après.
Question de facilité ? Apparemment non car les sports que les Francs-Comtois de 16 à 25 ans aimeraient faire plus souvent sont la natation (loin devant), la marche, le ski, le vélo et les sports nautiques.
Autre surprise, le tennis et le roller appartiennent à la catégorie des activités peu pratiquées et peu désirées au même titre que la pêche, les arts martiaux ou l’escalade.
Pierre Moisset remarque «que les activités les plus fréquentes et les plus fortement désirées sont des activités de plein air, de nature à l’exception de la baignade» (et encore, la baignade peut aussi être une activité de nature, même en Franche-Comté). «Ces activités nécessitent peu d’accompagnement et peuvent être pratiquées seul, sans un nombre conséquent ou déterminé de partenaires. Ce sont des activités relativement informelles et accessibles dans l’environnement».
Des clubs difficiles d'accès
Une autre explication est donnée par les discussions des ateliers : «un des premiers éléments qui ressort est la difficulté pour les jeunes d’aller vers des activités formalisées au sein de collectifs ou d’équipements spécialisés (activités en clubs, avec un accès contrôlé à des équipements). On peut y voir l’effet du coût, mais aussi et surtout une question d’image. Les jeunes ont beaucoup parlé de la fermeture des clubs à leur égard, du sentiment qu’ils avaient de déranger les adultes enseignants et pratiquants. Des adultes qui ne leur donnent pas le sentiment de savoir y faire avec les jeunes. D’autre part, les jeunes parlent de la difficulté de démarrer une activité sous le regard d’autres pratiquants plus aguerris. Par ailleurs, ils demandent une certaine souplesse dans les inscriptions aux activités sportives et la possibilité de pouvoir faire des essais et des erreurs». Autre remarque, l’activité en club est, selon les jeunes interrogés, trop orientée sur la compétition.
Cela dit, une bonne moitié des répondants s’avouent peu sportifs, propension qui augmente avec l’âge et beaucoup plus présente chez les femmes que chez les hommes.
Quant à ce que peut offrir la Franche-Comté, le jugement est proche de ce qui concerne la culture : «près de 20% trouvent cette offre bonne, près de 50% assez bonne et près de 20% médiocre. Le reste la trouve nulle».
L’offre proposée ne semble pas un frein même si 24 % citent l’éloignement des lieux dédiés comme une contrainte. Mais la première est la question de l’organisation et du temps, avant le coût. Pourtant les solutions envisagées pour faciliter la pratique sportive concernent ce même coût : tarifs jeunes, extension de la carte Avantages jeunes, tarifs dans les transports. Le problème du temps et de l’organisation est sans doute vécu comme un problème à régler soi-même. Dans les ateliers, il est lié au temps scolaire, trop chronophage et incompatible avec des activités sportives régulières.
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