Maïwenn Dumont et Capucine Waszkiel ont gardé un grand souvenir de leur SNU. En particulier de leur séjour de cohésion, période de regroupement des volontaires durant les vacances scolaires (1). « A la fin du séjour, on a pleuré en se quittant résume Maïwenn. J’ai gardé des contacts avec des jeunes et des tuteurs. C’est vraiment une expérience que je conseille à tout le monde ! » Capucine a les mêmes sentiments. La jeune dijonnaise a effectué son séjour en février 2022, à l’âge de 16 ans. Elle constate que « les liens restent forts et perdurent dans le temps. Aujourd’hui encore, on garde le contact entre nous ». Elève en 1re au lycée Charles de Gaulle, elle a entendu parler du SNU lors d’une intervention dans son lycée. La présentation l’avait incité à penser à un séjour « très scolaire et cadré », mais elle s’est retrouvée « plutôt surprise par la liberté laissée dans les activités. Cela dit, certains trouvaient dur de devoir se lever tôt. Mais, le mot important, c’est vraiment cohésion. Tout était fait en équipe ».
"Certains n'avaient jamais vu la neige !"
Un séjour de cohésion, c’est une douzaine de jours pendant lesquels les jeunes vivent en collectivité dans un autre département que le leur. Capucine s’est retrouvée à Vesoul, qu’elle ne connaissait pas du tout, avec des personnes aux horizons, milieux sociaux, centres d’intérêts différents. Seul point commun, l’âge. « C’était en février et on n’est pas beaucoup sorti. On a fait une commémoration et une sortie au ballon d’Alsace. Certains d’entre nous voyaient de la neige pour la première fois ! »
Maïwenn, quant à elle, est passée de Gonsans, dans le Doubs, à la Nièvre. Pas tellement une découverte dans son cas puisque son père, militaire, est basé là-bas. A 16 ans, elle-même pense se destiner à l’armée de terre. « J’aime beaucoup les uniformes, mais surtout, ce qui m’attire, c’est aider ». De ce point de vue, le SNU ne l’a pas désorientée. Elle en est revenue avec un short, un pantalon, un polo. « On était logé en dortoirs de 18. Pendant le séjour, on a pu voir tous les corps d’armée, la gendarmerie, on a fait la PSC1 avec les pompiers. On a participé à la cérémonie du 18 juin, mais c’était un peu moins bien : 2 h debout par 40 °. Certains sont tombés dans les pommes ! Mais il y avait aussi beaucoup de moments de détente. On a fait du rugby à 5, des jeux comme la balle au prisonnier, on est allé dans le Morvan voir les vestiges de la seconde guerre mondiale. »
Mission d'intérêt général
Jusqu’à présent, le SNU s’effectue en volontariat. Qu’est-ce qui a incité les deux jeunes filles à participer ? « Il y avait d’abord les mots cohésion, solidarité, fraternité qui me parlaient indique Capucine. Ensuite, c’était l’idée de découvrir de nouvelles choses et de partir avec des jeunes que je ne connaissais pas ». Elle était également motivée par la 2e partie du SNU, une mission d’intérêt général de 84 h. « J’ai envie de faire de l’animation, mais j’étais trop jeune pour le Bafa. Quand j’ai vu qu’on pouvait effectuer sa mission dans ce domaine, je me suis dit que c’était l’opportunité de la faire avant l’âge légal ! Avec le SNU, j’ai pu faire ma mission en août avec les Peep, dans un centre de loisirs ». Résultat : « Comme ça s’est bien passé, ça m’a vraiment confortée dans mon idée de Bafa. En plus, avec les Peep, j’ai déjà un organisme de contact pour ma future formation ».
Tirer profit du SNU pour penser aux perspectives d’orientation : l’idée était un peu semblable chez Maïwenn. « Déjà, je trouvais ça stylé ! Mais surtout, il y a des points engagement sur Parcoursup et c’est ce qui m’a motivée ». Elle aussi avait en tête la mission d’intérêt général. « J’ai pu l’effectuer à la gendarmerie de Besançon et j’ai pu voir beaucoup de choses, la brigade cynophile, le labo scientifique et même l’hélitreuillage ». Avant de pouvoir entrer dans l’armée, Maïwenn pense s’engager dans la réserve militaire. « Peut-être que des réservistes seront envoyés aux JO. Ça m’intéresserait beaucoup ! » En attendant, elle résume son SNU : « Si je pouvais en refaire un, ce serait sans hésiter. Je crois que je ne suis pas la seule : sur les 120 participants, un seul ne se sentait pas à l’aise ! » Elle ajoute une indication générationnelle significative : « la journée, on n’avait pas droit au téléphone. On s’en est vite passé et à la fin, on ne s’apercevait même plus qu’on ne l’avait pas ! »
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