Une polyvalence nécessaire qui peut se résumer en trois mots : animation, sport, nature. " En moyenne montagne, on est sur la problématique d'un enneigement aléatoire et d'intersaisons marquées et plus longues que dans les Alpes par exemple. Pour cette raison, les professionnels de l'animation doivent être susceptibles de faire plusieurs métiers " explique Jan Siess, coordinateur d'une formation biqualifiante créée en 2001 par le lycée agricole Edgar Faure de Montmorot et le Creps de Franche-Comté. Il faut répondre à la diversité des saisons mais aussi des publics, des enfants aux seniors : vacanciers, scolaires, centres de vacances, handicapés... Les accompagnateurs changent de casquette pour s'adapter et avoir un maximum de périodes de travail dans l'année : d'animateur nature ils se muent en moniteur de ski de fond ou en pisteur secouriste. Voir plus s'ils ajoutent des bre-vets d'Etat pouvant les mener à encadrer diverses activités sportives. " En 2 ans, nous leur proposons de préparer un BTSA gestion et protection de la nature et des brevets d'Etat accompagnateur en moyenne montagne, ler degré ski de fond, pisteur secouriste nordique ". Plus l'élève saura multiplier les diplômes et plus il aura de chances d'associer plusieurs disciplines et de travailler toute l'année dans la montagne. " Nous leur demandons de valider 3 diplômes sur 4. Certains en valident 4 ". D'autres formations plus courtes peuvent être proposées au cours des deux ans, à l'instar d'une qualification VTT. " Cela permet d'ouvrir le panel et donner des opportuntés de travail en plus " dit Jan Siess. " On a également fait une formation avec âne de bât... Des portes peuvent être ouvertes vers le tourisme, vers l'aménagement des territoires. Beaucoup de jeunes ont le projet d'ouvrir un gîte ou une ferme pédagogiqu". Selon le syndicat national, les tendances actuelles allant ver les loisirs sportifs à dimension culturelle ouvrent des perspectives positives pour les professionnels de ce secteur.
La formation est unique en France sur le domaine de la moyenne montagne, mais les particularités sont semblables à celles de la montagne en général. D'où une possibilité pour les jeunes formés de chercher du travail dans d'autres zones. Les statuts y sont semblables : peu de CDI et beaucoup d'emplois saisonniers ou d'indépendants. " Nous comptons 3000 à 3500 professionnels en France signale Jean-Marc Hermès, président du syndicat national des accompagnateurs de montagne. Il y a beaucoup de pluriactivité, notamment pour ceux qui débutent. Certains deviennent monoactifs mais ce n'est qu'au bout de plusieurs années. Dans l'ensemble, c'est une profession qui évolue favorablement. Mais ceux qui arrivent doivent être inventifs, développer des produits qui sortent de l'ordinaire, créer leur clientèle. Et même si l'on n'a pas des salaires d'ingénieurs, c'est une profession de plein air, de contact, des thèmes qui font toujours rêver ".
S.P.
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