La matinée est bien entamée et les salariés de l’Esat de Roche s’activent, certains en sous-traitance industrielle, d’autres au recyclage papier et carton. L’ambiance est appliquée, mais la bonne humeur présente. Chacun avance à son rythme, avec l’idée de livrer une prestation de qualité aux clients. Plus loin le long du Doubs, une équipe espaces verts défriche les alentours de la papeterie de Novillars. « Nous avons aussi du personnel mis à disposition en autonomie pour des prestations de service » complète Aurore Bernard, l’une des éducatrices spécialisées qui encadrent les travailleurs. Ces derniers sont des adultes en situation de handicap, essentiellement psychique, qui ne peuvent exercer ni en entreprise ordinaire ni en entreprise adaptée. L’objectif principal est de les mettre le plus possible en situation d’autonomie. « Nous avons un agrément de l’Agence régionale de santé pour 50 équivalents temps plein annonce Hubert Billardey, responsable de l’Esat. Nous les aidons à travers un projet professionnel. Il y a du travail sur place mais aussi, au maximum de ce qui est possible, des stages en entreprise pour qu’ils découvrent le milieu ordinaire. L’idéal est une insertion en milieu ordinaire, mais c’est très compliqué. Les entreprises n’ont pas forcément les agents formés pour accueillir ce public ».
Le travail sur place représente cependant un premier degré d’insertion. Les salariés de l’Esat ont un métier, une fiche de salaire, des collègues, des commandes à honorer. Leur travail est en soi valorisant.
L’Esat créé en 2008 dépend de Solidarité Doubs handicap qui a également des sites à Besançon, Etalans, Deluz. Aux activités déjà cités, il faut ajouter la récolte de pommes et la production de boissons, la gestion de tourisme fluvial et du camping de Chalezeule, le démantèlement de déchets électriques et électroniques, les chantiers navals… A Roche, 7 éducateurs techniques spécialisés les accompagnent dans leurs tâches. « Nous sommes avec eux au quotidien. Tous sont en capacité d’aller sur tous les postes de travail indique Aurore Bernard. L’objectif de l’intégration et inclusion en milieu ordinaire peut arriver de temps en temps. Mais notre but quotidien, c’est surtout qu’ils se sentent valorisés ».
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.