Comment est née l’association United Schools ?
En 2017, avec ma compagne Hélène, nous voulions quitter notre travail et partir à travers le monde, non pas en mode touristique, mais avec une idée d’engagement pour la planète. On avait la trentaine, on travaillait depuis une dizaine d’années et on était dans une remise en question de notre mode de vie et de consommation. On a parlé au rectorat de ce projet de promotion de la planète par les écoles. Avec l’aval de l’académie, on a cherché des partenaires pour financer et créer la plateforme United Schools. Et nous sommes partis pendant 11 mois à travers 14 pays de tous les continents pour voir sur place d’autres cultures, d’autres modes éducatifs. On a rencontré une quinzaine d’écoles. Ces rencontres très riches nous ont permis de constater que l’idée plaisait et correspondait à un besoin. Et cela nous à aider à l’enrichir. Après le rectorat, nous avons eu le soutien de nombreux partenaires. L’association est reconnue d’intérêt général.
A qui s’adresse United Schools ? Quel est le principe ?
La plateforme s’adresse aux classes ou aux groupes périscolaires. Au départ, c’était les 6 - 12 ans et aujourd’hui, les 5 – 16 ans. Il s’agit d’un réseau social éducatif qui permet de partager, de découvrir et d’interagir en ligne, sur les thématiques de l’écocitoyenneté, du développement durable, de la sauvegarde de la planète, de l’interculturalité. Il est possible d’utiliser des outils et supports pédagogiques en ligne, de déposer des contenus réalisés par les élèves et qui peuvent être des dessins, des photos, des vidéos, des musiques, des articles, d’accéder aux propositions des autres classes, de participer à des activités ou des défis. La plateforme peut être configurée en français, en anglais ou en espagnol. L’idée générale est de permettre à des jeunes de partager des contenus avec des jeunes du même âge du monde entier. D’une part dans un objectif de découverte culturelle : savoir ce que l’on mange, ce que l’on porte, comment s’organise l’école ailleurs… Et d’autre part pour une émulation positive sur l’écocitoyenneté : les uns montrent comment ils fabriquent un sac à partir d’un vieux t-shirt, les autres comment ils luttent contre le gaspillage alimentaire ou comment ils s’occupent de leur jardin pédagogique. Chaque classe dépose ses contenus et peut commenter et réagir à ceux des autres. Cela permet également des échanges et des apprentissages linguistiques. Récemment, un prof de français en Autriche nous a sollicités justement pour cette dimension linguistique.
Qui l’utilise actuellement ?
90 écoles ou structures éducatives de 25 pays sont inscrites. Au Sénégal, il y a même une école sans électricité qui participe. C’est grâce au téléphone portable de l’enseignant que les élèves ont cette petite porte ouverte sur le monde.
Comment s’inscrire ?
Il faut avoir un vrai projet et prendre contact en ligne ou par téléphone. Ensuite il y a une mini-formation mais la plateforme est simple à utiliser.
Il y a également des bénévoles qui s’impliquent dans United Schools.
Nous avons actuellement 35 bénévoles actifs qui nous accompagnent dans tous les domaines : le développement de la plateforme, la traduction, la communication, la gestion des réseaux sociaux… Par ailleurs, on vient de lancer la possibilité d’être ambassadeur. Cela s’adresse aux gens qui voyagent et qui ont l’occasion de rencontrer nos écoles. Cela peut permettre de donner un sens supplémentaire au voyage, sortir des sentiers battus. Nous avons déjà 7 familles inscrites.
Recueilli par S.P.
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