La plus haute s’élève à 12 m, elle est accompagnée d’un observatoire lui-même perché à 19 m dans le même arbre. On y accède par une tyrolienne. L’intérieur est confortable : vrai lit avec matelas et couettes, toilettes sèches, odeur du bois. Les nuits venteuses, sensations garanties. Mais pas d’eau, ni d’électricité, l’éclairage est à la bougie. C’est volontaire.
“Je tiens beaucoup au côté naturel, écologique assure Gaspard de Moustier, créateur du site. Je pars du principe que les produits qu’on implante ne doivent perturber la végétation et la faune, oiseaux notamment. Par principe et parce que l’environnement donne sa plus-value à l’endroit. Cela me tient à coeur mais je pense que c’est ce que les gens recherchent actuellement”. Comme cette cabane,huit autres viennent d’être installées au sein du domaine touristique du val de Bonnal, à cheval sur le Doubs et la Haute-Saône, tout près de Rougemont. Les visiteurs peuvent profiter de l’Ognon qui coule à proximité et de 5 lacs (chacun étant réservé à la baignade, à la pêche, au ski nautique ou aux oiseaux) sur 145 ha.
“Mon père a commencé par y faire un camping 4 étoiles puis les abords du lac de baignade se sont transformés en base de loisirs. Mais je pense qu’il faut redonner un coup de “boost” en continuant à jouer la carte d’un grand site naturel”.
Une vingtaine
de sites en France
Les cabanes sont construites dans de grands chênes et les locataires ont pour voisins de multiples oiseaux. Chacune possède une terrasse appréciable et divers moyens d’accès (échelles, ponts, escaliers). “J’ai eu un déclic en voyant le site en Bretagne qui a lancé le concept. Le fait qu’elles ne dénaturent pas l’environnement m’a convaincu”. Les cabanes sont haubanées, elles tiennent à l’arbre sans clou ni vis. Le Breton qui a lancé l’idée l’a d’abord fait sans penser commercialiser : c’était un cadeau pour le mariage de sa famille. Mais la demande s’est développée d’elle-même et de fil en aiguille, il a construit d’autres logements. Aujourd’hui une vingtaine de sites font partie du réseau “la Cabane en l’air”. D’autres ont développé des concepts similaires, comme à Syam, dans le Jura, mais les cabanes sont approvisionnées en électricité. A peine ouvert, le site de Bonnal semble connaître le même succès : 250 réservations d’une nuit sont déjà prises pour l’été et Gaspard de Moustier envisage d’étendre l’ouverture à l’année, au lieu de s’arrêter en novembre comme prévu. “On voit que ça plaît. Quand les gens grimpent dans les cabanes ils sont fous de joie. Même chose lorsqu’ils treuillent le petit déjeuner qu’on leur apporte. Dans les autres sites du réseau, il y a des demandes toute l’année. Il y aura juste besoin d’un chauffage d’appoint”. Pas à court d’idées, Gaspard de Moustier réfléchit déjà à un autre concept, qui restera “écologique”.
S.P.
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