Le monde a véritablement découvert Léna Grandveau le 17 décembre 2023. Ce jour-là, pendant 10 mn en apesanteur, la jeune femme originaire de Beaune a défait le mur défensif norvégien, passant quatre buts à l’une des meilleures équipes de la planète. Et surtout, quatre buts en finale de championnats du monde, pour sceller le 3e titre de l’histoire des Bleues.
Trois mois plus tard, elle était désignée meilleure jeune joueuse de l'année, un nouveau trophée octroyé par la fédération internationale de handball qu’elle est donc la première à remporter. Et si l’année 2024 s’est terminée par une 4e place légèrement décevante à l’Euro, elle a aussi été marquée par la médaille d’argent aux Jeux olympiques.
Léna Grandveau n’a que 21 ans, mais possède déjà un palmarès enviable. Ce que le monde a vu, Christelle Naigeon l’a pressenti il y a plus d’une quinzaine d’années, quand Léna a débuté au club de
Beaune handball où sa mère était elle-même handballeuse.
« Je ne suis pas surprise de ce qui lui arrive, c’est clairement mérité dit sa première coach.
Quand elle était petite, on voyait qu’elle avait déjà tout, qu’elle était au-dessus, même quand elle jouait avec des garçons. Après, ça ne suffit pas, il faut aussi le travail, le mental. Mais petite, elle vivait handball du matin au soir, elle était tout le temps au gymnase. Alors je ne suis pas surprise qu’elle ait atteint l’équipe de France. Elle a tout fait pour. D’ailleurs, le club n’avait pas le niveau pour elle. Rapidement, il a fallu qu’elle aille vers des championnats plus élevés ». Léna Grandveau a poursuivi sa formation à
Chevigny-St-Sauveur et au pôle espoirs de Besançon, avant d’évoluer à Bourg-de-Péage, aux Neptunes de Nantes et à
Metz handball, où elle joue actuellement.
Demi-centre en club, arrière-droit en équipe de France, Léna Grandveau a une certaine polyvalence.
« Ses points forts, qu’elle avait petite, c’est la vision du jeu et le sens du collectif. Je pense qu’elle peut encore progresser défensivement, même si elle a déjà beaucoup évolué sur ce plan » dit l’entraîneuse qui essaie autant que possible de suivre ses matches en championnat, en coupe d’Europe, en équipe de France.
Toujours en contact avec la jeune femme qui revient régulièrement à Beaune, Christelle Naigeon assure qu’elle n’a pas changé.
« Même meilleure jeune joueuse du monde, elle reste discrète et accessible. Au début, la médiatisation l’a un peu perturbée, mais elle fait la part des choses. Elle n’est pas du genre à attraper la grosse tête ».
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